PAR George Pavel, Directeur Général de Naga.com Middle East
Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) a abordé 2025 avec une dynamique plus claire dite du «l’économie non pétrolière assure la croissance aux côtés de la production d’hydrocarbures.double moteur » : la croissance hors pétrole assurant l’essentiel de la progression, tandis que les hydrocarbures restaient limités par les quotas OPEP+ précédemment décidés. Le schéma est particulièrement visible aux Émirats arabes unis où, au premier trimestre, le PIB global a progressé de 3,9% en glissement annuel, avec une hausse de 5,3% dans le secteur non pétrolier, qui représente désormais 77% de l’économie. L’Arabie saoudite et le Qatar ont également affiché une solide dynamique non pétrolière.
Au second semestre, l’effet négatif du pétrole devrait progressivement s’atténuer avec le démantèlement graduel des coupes volontaires de l’OPEP+. Cette évolution préserve l’élan non pétrolier tout en permettant au secteur pétrolier de contribuer positivement au PIB vers la fin 2025 et en 2026.
En 2026, la croissance globale devrait se ré-accélérer, la reprise de la production pétrolière venant s’ajouter à une demande domestique résiliente. Le FMI projette désormais une croissance de 3,6% pour l’Arabie saoudite en 2025 (dont 3,4% hors pétrole), puis 3,9% en 2026, confirmant la logique du « double moteur ». La Banque centrale des Émirats arabes unis prévoit une croissance de 4,9% en 2025 et de 5,3% en 2026, portée par la diversification des services, de l’immobilier et de l’industrie. Le Qatar bénéficie d’un atout distinct : le projet North Field East doit entrer en production mi-2026. La Banque mondiale anticipe une accélération de la croissance de 2,4% en 2025 à une moyenne de 6,5% sur 2026–2027, à mesure que les volumes de GNL augmenteront.
Les économies plus petites du CCG confirment ce tableau avec des trajectoires mieux définies. Bahreïn devrait croître de 3,5% en 2025. Oman est attendu à 3,0% en 2025 puis 3,7% en 2026, tandis que le Koweït rebondirait à 2,2% en 2025. Collectivement, le bloc évolue vers une base plus prévisible et favorable aux investissements, où l’économie non pétrolière assure la croissance aux côtés de la production d’hydrocarbures.

