Par Stéphanie Manguele, Avocat chez Thiam & Associés.
Dans cette tribune, Stéphanie Manguele revient sur le gap de financement des PME en Afrique (331 Mds $ par an), le rôle des banques de développement, les instruments financiers à réinventer et les récents succès et limites des levées de fonds en 2024. L’idée est de montrer que soutenir les PME dépasse la question technique pour devenir un véritable enjeu de souveraineté économique.
80% des emplois
En Afrique, les petites et moyennes entreprises (PME) ne sont pas de simples figurantes économiques : elles constituent la colonne vertébrale de nos sociétés. Elles représentent près de 80 % des emplois et plus de 50 % du PIB dans de nombreux pays. Pourtant, leur accès au financement reste extrêmement limité. Les banques commerciales continuent d’exiger des garanties exorbitantes, souvent supérieures à la valeur même de l’entreprise, et appliquent des taux d’intérêt qui étouffent toute ambition de croissance. Résultat : la majorité des entrepreneurs africains se finance auprès de proches, recourt au micro-crédit ou reste confinée dans l’informel.
Cette fragilité a une conséquence directe : le continent demeure dépendant des financements extérieurs, qu’il s’agisse de dettes souveraines ou d’investissements étrangers concentrés sur les grands projets et les multinationales. Financer les PME africaines n’est donc pas seulement une question de croissance économique : c’est un véritable enjeu de souveraineté.
Un fossé financier abyssal
L’un des paradoxes les plus frappants du continent africain est la coexistence d’une abondance de capitaux qui s’investissent dans la dette souveraine ou les grands projets, et d’une pénurie chronique de financements pour les petites et moyennes entreprises. Selon la Société financière international et la Banque mondiale, le déficit de financement des PME en Afrique subsaharienne est estimé à 331 milliards de dollars et pourrait dépasser 400 milliards par an d’ici 2030. Dans le même temps, moins de 20 % des 44 millions de PME existantes ont accès à un financement formel.
Ce fossé s’explique par plusieurs facteurs structurels. Le premier est lié à la frilosité des banques commerciales. Celles-ci privilégient les prêts aux États et aux grandes entreprises, jugés plus sûrs, au détriment des petites structures. Elles exigent des garanties souvent inaccessibles, hypothèques sur des biens immobiliers ou nantissement d’actifs de valeur, que la majorité des PME ne peut pas fournir. De plus, la maturité des crédits accordés est souvent trop courte, alors que les PME ont besoin de financements de moyen et long terme pour se développer.
Le deuxième facteur est l’absence de profondeur des marchés financiers africains. Dans la plupart des pays, il n’existe ni marché obligataire développé pour les entreprises de taille intermédiaire, ni capital-risque suffisamment structuré. En conséquence, les PME n’ont quasiment pas accès aux levées de fonds en capital et restent prisonnières du crédit bancaire, lui-même limité et coûteux.
Un troisième élément réside dans la faible capacité de structuration des PME elles-mêmes. Beaucoup opèrent encore dans l’informel ou disposent d’une gouvernance fragile, sans comptabilité normalisée ni transparence suffisante. Pour un investisseur ou un banquier, cela accroît la perception du risque et justifie, dans leur logique, soit un refus pur et simple, soit l’application de conditions exorbitantes. C’est le serpent qui se mord la queue : pas de financement sans structuration, pas de structuration sans financement.
Enfin, il faut ajouter le contexte macroéconomique. Dans plusieurs pays africains, les taux directeurs élevés des banques centrales, utilisés pour contenir l’inflation et stabiliser les monnaies, se traduisent par des taux d’intérêt dépassant parfois 15 à 20 % pour les crédits aux PME. Autant dire que pour une petite entreprise agroalimentaire ou de services, ce coût du capital est souvent insoutenable.
Les conséquences de ce fossé se lisent dans des exemples concrets. En Côte d’Ivoire, les coopératives de cacao, qui représentent des milliers de producteurs, peinent à obtenir les prêts nécessaires pour moderniser leurs installations et investir dans la transformation locale. Faute de financements, le pays exporte encore majoritairement ses fèves brutes, laissant aux multinationales étrangères la valeur ajoutée de la chocolaterie. Au Sénégal, les PME du solaire et des énergies renouvelables, pourtant en première ligne pour accompagner la transition énergétique, doivent souvent compter sur des subventions de bailleurs internationaux plutôt que sur des prêts bancaires locaux. Au Nigeria, les start-up fintech connaissent une croissance fulgurante, mais l’essentiel de leurs levées de fonds provient de Londres ou de New York, faute d’écosystèmes de capital-risque africains suffisamment robustes.
Le résultat est clair : les PME, pourtant génératrices de l’essentiel des emplois, restent marginalisées dans les flux financiers. Pendant que les capitaux internationaux financent des infrastructures de prestige ou des emprunts souverains, les entrepreneurs locaux peinent à réunir quelques dizaines de milliers de dollars pour agrandir leur atelier, mécaniser leur exploitation ou exporter leur production.
Banques de développement : entre mission et réalités
Les banques africaines de développement ont été créées pour corriger les failles du marché et soutenir là où les banques commerciales ne voulaient pas aller. Leur mandat était clair : financer les secteurs stratégiques, soutenir les PME, accepter un risque supérieur, et fournir du capital patient permettant aux entreprises locales de croître et d’investir. Dans l’esprit, elles devaient constituer le bras armé des États pour stimuler l’économie réelle et bâtir une base productive endogène.
Dans la réalité, beaucoup se sont écartées de cette mission. Plusieurs facteurs expliquent ce décalage. D’abord, les contraintes de gouvernance et de rentabilité : sous pression pour afficher des résultats financiers « solides » et préserver leur notation auprès des bailleurs internationaux, nombre de ces banques préfèrent concentrer leurs ressources sur les grands projets d’infrastructures (routes, ports, barrages) ou sur les prêts souverains, plus visibles politiquement et plus simples à sécuriser. Ensuite, la faible capitalisation : beaucoup de banques de développement nationales manquent cruellement de ressources propres. Cela les conduit à privilégier des financements jugés « sûrs » plutôt que de jouer réellement leur rôle de catalyseur pour les PME. Enfin, certaines ont adopté les mêmes pratiques que les banques commerciales en exigeant des garanties excessives, ce qui les éloigne totalement de leur raison d’être.
Pourtant, des exemples prouvent qu’un modèle différent est possible. La Banque de Développement du Rwanda (BRD) a mis en place des produits spécifiquement destinés aux petites entreprises et aux start-up locales, notamment dans l’agriculture et le numérique. La Development Bank of Southern Africa (DBSA), bien qu’orientée vers les grands projets, expérimente aussi des mécanismes de financement plus inclusifs. À l’échelle continentale, la Banque africaine de développement (BAD) a lancé des initiatives comme Boost Africa et plusieurs fonds de garantie destinés à faciliter l’accès des PME au crédit. Enfin, l’African Guarantee Fund, basé à Nairobi, démontre qu’en partageant le risque avec les banques commerciales, il est possible de débloquer des crédits auparavant inaccessibles. Ces expériences restent toutefois limitées et loin de combler le fameux écart de 331 milliards de dollars.
Le problème de fond est que ces institutions ont trop souvent glissé vers une logique d’institutions financières classiques, perdant de vue leur vocation de développement. Pour qu’elles redeviennent de véritables leviers de souveraineté économique, plusieurs réformes s’imposent. D’abord, les recapitaliser pour leur donner les moyens d’agir à grande échelle. Ensuite, réorienter leur mandat vers le financement des PME et du secteur productif, plutôt que vers les seuls États. Enfin, les doter d’outils plus flexibles, tels que des fonds de garantie, du capital patient, ou des mécanismes de cofinancement avec le secteur privé. En clair, il s’agit de transformer les banques de développement en institutions réellement contre-cycliques et innovantes, capables d’assumer le risque et de jouer le rôle de catalyseur de l’économie locale.
Sans ce recentrage, elles resteront des « éléphants aux pieds d’argile » : visibles dans les bilans nationaux et dans les grands discours, mais incapables de répondre au besoin le plus urgent du continent :financer les PME qui créent les emplois et soutiennent la croissance.
Réinventer les instruments financiers
Si l’Afrique veut combler son déficit de financement et donner à ses PME les moyens de croître, elle doit revoir en profondeur l’architecture de ses instruments financiers. La question n’est pas de créer toujours plus de mécanismes complexes ou importés, mais d’adapter des outils à la réalité des marchés africains et aux besoins spécifiques des entrepreneurs locaux.
Un premier levier est la mobilisation de l’épargne domestique. Le continent n’est pas aussi dépourvu de ressources qu’on le pense : les caisses de retraite, les compagnies d’assurance et même les fonds de la diaspora détiennent des masses financières considérables. Mais faute de véhicules adaptés, ces fonds sont souvent placés à l’étranger ou dans des actifs peu productifs. Orienter une partie de ces ressources vers des fonds spécialisés dans les PME permettrait de libérer une manne financière endogène. Certaines initiatives commencent à voir le jour, mais leur échelle reste encore trop réduite pour répondre à l’ampleur du besoin.
Un deuxième levier consiste à réorienter les banques de développement vers leur mandat d’origine. Elles ne doivent pas être de simples financeurs de grands projets étatiques ou d’infrastructures, mais devenir de véritables catalyseurs de l’économie réelle. Cela suppose qu’elles acceptent de jouer leur rôle contre-cyclique, d’assumer davantage de risque et de mettre en place des guichets spécifiques pour les PME, avec des produits flexibles et des conditions adaptées.
Le troisième instrument repose sur les fonds souverains africains. Plusieurs pays, grâce à leurs ressources naturelles ou à leurs excédents financiers, ont constitué des fonds souverains. Mais ces fonds investissent encore trop souvent dans des actifs internationaux ou des projets de prestige. Les réorienter, ne serait-ce que partiellement, vers le financement de secteurs stratégiques locaux (agriculture, énergie, numérique, santé) permettrait d’apporter du capital patient indispensable aux PME. Le défi est de concilier rendement financier et rendement économique, en assumant une logique de long terme.
Un quatrième levier est celui des mécanismes de garantie publique. L’une des principales raisons pour lesquelles les banques commerciales rechignent à financer les PME est la perception du risque. En partageant ce risque avec l’État ou avec une institution spécialisée, il devient possible de débloquer des crédits auparavant jugés trop dangereux. Le Kenya a montré la voie en lançant un Credit Guarantee Scheme qui couvre une partie des pertes potentielles des banques sur les prêts aux PME. Ce type de mécanisme, s’il était généralisé au niveau continental, pourrait transformer radicalement le paysage du financement.
Enfin, l’Afrique doit investir dans le développement d’une véritable industrie du capital-investissement local. Trop souvent, les PME qui cherchent du capital doivent se tourner vers des fonds étrangers, ce qui accroît leur dépendance et expose à une fuite de valeur ajoutée. Créer des fonds régionaux de capital-risque et de capital-développement, alimentés par l’épargne locale et accompagnés de dispositifs publics de co-investissement, permettrait de retenir sur place la richesse créée par nos entrepreneurs.
Ces instruments existent pour la plupart ailleurs dans le monde, mais l’Afrique doit les adapter à ses réalités. Le défi n’est pas seulement technique : il est de bâtir une architecture financière qui serve en priorité les intérêts de l’économie locale, plutôt que de reproduire des modèles importés. Si l’on réussit à mobiliser l’épargne intérieure, à recentrer les banques de développement, à orienter les fonds souverains, à généraliser les garanties publiques et à développer le capital-investissement africain, alors les PME disposeront enfin de l’oxygène financier dont elles ont besoin pour prospérer
Les défis des levées de fonds pour les PME
Même lorsque des instruments existent, les PME africaines continuent de se heurter à de nombreux obstacles pour lever des fonds. Les marchés financiers locaux restent embryonnaires, avec trop peu de fonds de capital-risque et des investisseurs institutionnels frileux. Faute d’alternatives domestiques, beaucoup d’entreprises doivent se tourner vers Londres, Paris ou New York pour lever du capital. Cette dépendance à l’étranger entraîne une perte de contrôle stratégique et une fuite de valeur ajoutée, car les décisions clés et les retours financiers échappent souvent au continent.
L’année 2024 illustre à merveille ce paradoxe : l’Afrique a connu plusieurs levées de fonds spectaculaires, mais concentrées sur un petit nombre de « méga-tours ». La fintech sud-africaine Tyme a levé 250 millions de dollars, l’une des plus grosses opérations de l’année, consolidant son statut de licorne. En Égypte, MNT-Halan a mobilisé 157,5 millions de dollars pour accélérer son expansion. La nigériane Moniepoint est devenue licorne grâce à un tour de 110 millions de dollars. De son côté, Moove, présente dans plusieurs pays, a levé 100 millions de dollars pour financer sa croissance dans le secteur des véhicules. À côté de ces géants, d’autres start-up ont également marqué l’année : Nuitée au Maroc (48 millions), NALAen Tanzanie (40 millions), Yellow Card (33 millions) ou encore SunCulture au Kenya (27,5 millions) dans les technologies solaires agricoles.
Ces opérations démontrent l’appétit des investisseurs pour certaines niches, notamment la fintech, qui reste de loin le secteur le plus attractif, et les technologies climatiques, en pleine montée. On note aussi un déplacement intéressant du centre de gravité : en 2024, le Kenya a dépassé le Nigeria en termes de capitaux levés, notamment grâce à la dynamique des start-up climatiques. Les « Big Four » (Nigeria, Kenya, Égypte, Afrique du Sud) continuent de capter l’essentiel des financements, mais de nouveaux acteurs émergent : le Maroc se distingue avec Nuitée, et le Sénégal attire de plus en plus l’attention des investisseurs.
Pourtant, ces succès restent l’arbre qui cache la forêt. La majorité des PME africaines – en particulier dans l’agriculture, l’industrie locale ou les services – n’accède pas à ce type de capitaux. Là où quelques start-up technologiques peuvent lever plusieurs dizaines de millions de dollars, des entreprises agroalimentaires, artisanales ou industrielles peinent à réunir quelques centaines de milliers pour moderniser leurs équipements ou exporter. L’écosystème africain souffre donc d’un double déséquilibre : sectoriel (concentration sur la fintech et la tech climatique) et géographique (concentration sur les grands hubs).
À ces contraintes s’ajoute la question de la structuration interne.Beaucoup de PME fonctionnent sans gouvernance claire, sans états financiers fiables ou sans vision stratégique formalisée, ce qui accroît la méfiance des investisseurs. Cela entretient un cercle vicieux : pas de financement sans structuration, pas de structuration sans financement.
Enfin, le coût du capital reste un problème majeur. Dans plusieurs pays, les taux d’intérêt dépassent 15 à 20 %, un seuil insoutenable pour des entreprises déjà fragiles. Les fonds propres, plus adaptés, demeurent rares et chers. Pour briser cet étau, il est urgent de renforcer les bourses régionales comme la BRVM, d’inciter les investisseurs institutionnels africains à participer davantage au capital-risque et au capital-développement, et de mettre en place des incitations fiscales ciblées pour orienter les financements vers les PME.
En résumé, si les levées de fonds de 2024 montrent que l’Afrique peut séduire et attirer des capitaux importants, elles rappellent aussi que ces succès restent isolés et concentrés. Le véritable enjeu est de transformer ces coups d’éclat en dynamique structurelle, au service de l’ensemble du tissu entrepreneurial africain.
La souveraineté comme horizon
Au-delà des instruments financiers et des considérations techniques, le financement des PME africaines est un véritable choix politique. Un pays qui n’assure pas le financement de ses propres entrepreneurs abdique une partie de sa souveraineté économique. Soutenir les PME, c’est plus que donner accès au crédit : c’est créer des emplois durables, transformer localement les matières premières, bâtir une industrie et des services enracinés dans le continent. C’est aussi renforcer notre pouvoir de négociation face aux bailleurs et aux multinationales, en affirmant que l’Afrique est capable de porter elle-même son développement.
L’histoire économique est sans équivoque : aucune nation ne s’est développée sans un système financier orienté vers ses entreprises locales. L’Afrique ne fera pas exception. Tant que nos entrepreneurs dépendront de financements extérieurs, nos économies resteront vulnérables et soumises aux décisions d’autrui.
C’est pourquoi investir massivement dans les PME africaines doit être considéré comme un choix de dignité et d’indépendance. Il ne s’agit pas d’un détail technique réservé aux banquiers, mais d’un enjeu fondamental pour l’avenir du continent. Financer nos PME, c’est bâtir des économies résilientes, capables de résister aux chocs extérieurs et de créer de la valeur sur place. C’est poser les bases d’une véritable liberté économique.
En somme, financer les PME africaines, c’est financer notre indépendance collective. C’est décider que l’avenir de l’Afrique se construira d’abord par la force de ses entrepreneurs, et non par la dépendance à des capitaux venus d’ailleurs.
À propos de Stéphanie Manguele
Stéphanie Manguele est avocate au sein du cabinet Thiam & Associés et conseille États, investisseurs et institutions financières sur des projets de développement et d’infrastructures majeurs en Afrique.
Un commentaire
Bravo pour l’article, dans lequel je retrouve les principaux blocages vécus sur le terrain, ainsi que les pistes de solutions qui sont viables.
Je me permets de faire une précision qui découle de mon vécu depuis environ 8 ans:
De mon observation, le challenge le plus brûlant (contrairement à certaines idées reçues) n’est pas véritablement l’accès aux financements ou encore les taux élevés, mais la gouvernance qui est faible.
L’institution financière prête à ses clients, des ressources reçues de ses épargnants, ce qui impose de procéder à une analyse du risque…si la PME risque de fermer ou de fonctionner au ralenti quand le promoteur sera hospitalisé ou dans le cas (non souhaité mais à considérer) où il décède, on ne saurait lui confier des ressources financières qui ne nous appartiennent pas.
Et même lorsque les PME sont de grande taille, et de facto mieux structurées sur le plan organisationnel, des elements tels que la succession ou la concentration du capital entre des personnes identiques ouvrent la brèche à des défauts de paiements, qui se traduisent en provisions pour les institutions de crédit.
La réalité est celle décrite par vous: les banques ont du mal à accompagner certaines PME, à cause de la faiblesse de leur structure et/ou des garanties exigées, et les Microfinances ont des niveaux de tickets parfois trop faibles par rapport aux besoins exprimés.
COFINA comme certaines autres institutions, accompagne depuis 10 ans déjà, des PME, en misant sur une flexibilité des garanties demandées, et sur des tickets moyens un peu plus élevés que la Microfinance traditionnelle, c’est ca la MESOFINANCE, le chaînon manquant entre la Microfinance et la Banque.
Toutefois, historiquement on voit un montant assez important qu’on passe en provisions/pertes chaque année, du fait du défaut de paiement des acteurs financés, soit parce que leurs activités ne sont pas bien gérées, ou pire, parce qu’ils détournent l’objet du crédit et vont « s’aventurer » dans une activité pour laquelle nous n’avons pas fait d’étude préalable, et que trop souvent ils ne maîtrisent pas encore.
Voilà ma modeste contribution et encore merci pour ce partage, nous sommes passionnés par l’Afrique et conscients que son avenir économique dépendra pour beaucoup de la bonne prise en charge des PME d’aujourd’hui, qui dans 100 ans seront les multinationales du continent.