La décision, prise par le ministère de l’Intérieur suite à une saisine, a été avalisée ce mercredi par le gouvernement ivoirien. Selon son porte-parole, Bruno Koné, il s’agit de mettre un terme au différend interne qui mine cette administration décentralisée du fait de la fronde de 19 conseillers sur 31 qui ont demandé la destitution de l’intéressé. « Ces dissensions sont aujourd’hui susceptibles de mettre à mal la paix, la cohésion sociale dans la région et d’entraîner des troubles à l’ordre public » a expliqué Bruno Koné qui évoque « un blocage du fonctionnement du Conseil ».
Au centre de ce conflit, le positionnement politique de Billon plus actif que jamais au PDCI, le parti de l’ex présidence Henri Konan Bédié (dont il a été nommé récemment porte-parole adjoint) depuis son départ du gouvernement en 2015. Cela, alors qu’il avait été élu sous la bannière RDR aux élections régionales de 2013. « Billon a trahi le RDR, il doit partir », avait déclaré l’un des conseillers dans une interview au quotidien Le Patriote. Le PDCI qui est en délicatesse avec son allié au pouvoir, le RDR d’Alassane Ouattara, au sujet de l’alternance à la tête du pays en 2020, devrait prendre bonne note de cette décision. Jean Louis Billon, l’une des plus grosses fortunes du pays, vient ainsi de recevoir son baptême de feu dans l’arène politique ivoirienne.