Luanda veut mettre en place, incessamment, un mécanisme de financement en faveur des petites et moyennes entreprises dans le secteur minier qui aurait le vent en poupe ces dernières années sur les pierres précieuses, les pierres ornementales et les métaux précieux.
En visite de terrain dans la province de Huila, le 2 juillet dernier, le ministre de la géologie et des Mines, Francisco Queirós, a levé le voile sur ce projet qui est, en fait, une ligne de crédit devant être logée à la Banque de développement d’Angola (BDA).
Il s’agit d’une décision du Conseil des ministres qui porte création d’un fonds pour soutenir les activités d’exploitation minière, similaire à celui déjà en place pour l’agriculture, l’industrie et les infrastructures, a expliqué M. Queirós.
Les études pour la mise en place de ce fonds ont beaucoup avancé et interviennent dans un contexte d’euphorie de l’exploitation artisanale minière, avec des activités qui se sont diversifiées surtout dans la filière du diamant, des pierres ornementales et de l’or.
Le nouvel élan est beaucoup perceptible dans le secteur du diamant en Angola qui a bouclé en 2013 un siècle d’exploitation du diamant et où la mine Catoca, la 4ème plus grande kimberlite à ciel ouvert au monde, fournit à elle seule 87 % de la production nationale.
Dans ce pays à si longue histoire du diamant, la promotion est faite désormais en faveur de la transformation sur place marquée de l’émergence des joaillers et des entreprises intermédiaires de taille et de polissage de diamant. En 2014, l’Angola a produit au total 10 millions de carats de diamant. Le secteur artisanal en a contribué à hauteur de 934 500 carats de diamants qui ont rapporté environ 332,2 millions $, soit 355 dollars par carat, contre 8,75 millions de carats provenant du secteur industriel.
En 2013, les autorités angolaises ont entrepris de réaliser la cartographie des ressources minières du pays. Elles ont signé, dans ce sens, des contrats valorisés à 350 millions $ avec le groupe chinois Citic Construction, l’entreprise brésilienne Costa Negocios et un consortium formé par la société espagnole Impulso, le Laboratoire de la géologie et des mines d’Espagne et le Laboratoire de la géologie et des mines du Portugal.
Pour Luanda, il s’agit de créer le cadre de mobilisation des investissements privés, national et étranger, sur le potentiel minier angolais, de sorte à mieux positionner l’Angola sur la scène mondiale de l’exploitation minière au cours des années à venir.
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