Abubakar Malami, ancien procureur général fédéral, est au centre d’une enquête approfondie menée par la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC). Lundi 8 décembre, il a été retenu toute la nuit au siège de la Commission après être arrivé tard pour son interrogatoire. Des sources indiquent que cette garde à vue prolongée visait à permettre aux enquêteurs de poursuivre leurs questions dans le cadre d’une enquête pour corruption en cours.
L’enquête porte en effet sur 46 comptes bancaires présumés liés à M. Malami, qui représentent une piste cruciale pour la Commission afin de retracer d’éventuelles irrégularités financières. Ces comptes, soupçonnés de contenir des transactions suspectes, sont au cœur des investigations et devraient permettre de déterminer l’ampleur des pratiques litigieuses sous son mandat. La Commission a indiqué que l’ancien procureur général devra désormais se présenter quotidiennement pour poursuivre les interrogatoires.
Selon le journal nigérian ‘The Cable’, l’ancien procureur général adjoint avait déjà été interrogé le 29 novembre dernier, séance qu’il avait qualifiée de « fructueuse », avec la programmation de nouvelles auditions.
L’examen de ses dossiers inclut au moins cinq transactions majeures suspectes réalisées durant son mandat sous l’ancien président Muhammadu Buhari en 2023. Ces « méga-transactions » sont considérées comme des éléments clés de l’enquête, dont le résultat pourrait éclairer sur d’éventuelles violations légales et permettre à la Commission de renforcer son contrôle sur la gestion des finances publiques.

