La Banque centrale du Nigeria (CBN) a dévoilé ce mardi 2 décembre un nouvel ensemble de mesures destinées à resserrer la gestion des liquidités et à accélérer la transition vers une économie moins dépendante du cash. La circulaire adressée aux banques introduit des limites de retrait d’espèces nettement plus strictes et supprime les frais appliqués jusqu’ici aux dépôts excédentaires.
Ainsi, à compter du 1er janvier 2026, les particuliers ne pourront plus retirer plus de 500 000 nairas (345,50 dollars) par semaine, tandis que les entreprises seront plafonnées à 5 millions de nairas (3456,83 dollars). Les retraits au-delà de ces seuils seront taxés à 3 % pour les particuliers et 5 % pour les entreprises.
La CBN souligne que cette réforme vise à contenir les coûts croissants liés à la gestion du cash, à répondre aux enjeux de sécurité et à réduire les risques de blanchiment d’argent. Elle s’inscrit dans la continuité des efforts engagés depuis plusieurs années pour promouvoir une économie sans numéraire, malgré des phases d’ajustement difficiles.
Ce durcissement intervient quelques mois après le retrait du Nigeria de la liste grise du GAFI, une évolution perçue comme un signal positif dans la lutte régionale contre les flux financiers illicites.
Les autorisations spéciales de retrait mensuel élevé – jusqu’à 5 millions de nairas pour les particuliers et 10 millions pour les entreprises, soit 3456,83 et 6913,67 dollars – sont désormais abolies. Selon la note, les exemptions auparavant accordées aux ambassades et agences de donateurs sont également supprimées, à l’exception des comptes publics de recettes et de certaines institutions financières.
Les banques devront par ailleurs déclarer toute transaction dépassant les nouveaux plafonds et tenir une comptabilité séparée des frais prélevés, conformément aux directives de la CBN.

