L’inflation annuelle des prix à la consommation urbaine en Égypte s’est établie à 11,7 % en septembre 2025, contre 12 % en août, selon les données publiées ce mercredi par l’Agence centrale pour la mobilisation publique et les statistiques (CAPMAS). Cette décélération reste inférieure aux prévisions du consensus établi par Reuters, qui tablait sur un repli à 11 %, selon un sondage auprès de 15 analystes.
Sur une base mensuelle, l’indice des prix à la consommation a progressé de 1,8 % en septembre. Les prix des denrées alimentaires et des boissons, principaux contributeurs à l’inflation, ont enregistré une hausse annuelle de 1,4 % et une variation mensuelle de 2,0 %. Ce ralentissement s’inscrit dans une dynamique baissière entamée depuis deux ans, renforcée par les efforts du gouvernement égyptien en matière de resserrement monétaire.
Pour rappel, l’inflation avait atteint un pic historique de 38 % en septembre 2023, avant de fortement reculer, notamment à la faveur d’un programme d’aide financière de 8 milliards de dollars accordé par le Fonds monétaire international (FMI) en mars 2024. Dans le même temps, la croissance annuelle de la masse monétaire M2, qui s’est élevée à 22,88 % en août, poursuit son ralentissement, selon les dernières données de la Banque centrale d’Égypte.
Dans ce contexte désinflationniste, l’autorité monétaire a procédé à une nouvelle détente de sa politique en réduisant son taux de prêt à un jour de 100 points de base le 2 octobre, après une première baisse de 200 points de base le 28 août.
A préciser qu’il s’agit des troisième et quatrième assouplissements monétaires opérés depuis le début de l’année.