«L’industrialisation pour un développement durable et inclusif en Afrique du Nord ». C’est le thème central de la 29eme session du Comité intergouvernemental d’experts (CIE) qui s’est tenue à Rabat (Maroc) les 4, 5 et 6 Mars 2014.
De notre envoyé spécial à Rabat (Maroc) Youcef MAALLEMI
Les représentants des Etats ayant participé à la 29eme session du Comité intergouvernemental d’experts (CIE), Maroc (pays organisateur), l’Algérie, Tunisie, Libye, Soudan, Mauritanie, Egypte, et quelques pays d’Europe et d’Asie, se sont réunis à rabat (Maroc) du 4 au 6 mars 2014 . Cette rencontre de haut niveau a été ouverte et close par Madame Karima Bounemra Ben Soltane, Directrice du Bureau de la CEA pour l’Afrique du Nord.
Dans son discours de clôture, la directrice a remercié sa majesté le Roi, le gouvernement marocain dans son soutien pour la réussite de cette conférence, les membres du Bureau du CIE et le personnel du Secrétariat, et en particulier les participants. La directrice, a salué aussi l’initiative prise par le Secrétariat de renforcer la concertation avec les membres du Bureau. Madame Bounemra a souligné que « Le commerce extérieur a connu une croissance beaucoup plus rapide que celle du commerce intra – régional, dont la part continue à baisser », « Il a aussi mis en relief les grandes différences qui existent entre les pays dans les structures de la masse monétaire, les taux d’intérêts et les interventions des banques centrales. Malgré leur tendance à la baisse, les taux de chômage restent élevés ».
Le jour de la clôture, chaque délégation a mis l’accent sur les principaux besoins existant dans son pays. Ces besoins varient, bien entendu, selon les pays, comme il est naturel sur un continent dont la force vient notamment de sa diversité : mais il était remarquable de constater combien les différentes déclarations entendues comprenaient d’éléments communs. Pour les chaînes de valeurs, il s’agit d’abord « de créer de nouveaux avantages comparatifs et d’être plus à mêmes de répondre aux exigences de la participation aux CVM. Par ailleurs, le faible niveau d’intégration commerciale de l’Afrique du Nord, couplé au développement relativement conséquent de ses infrastructures, laisse présager un potentiel important de développement de CVR ».
Les Etats participants expriment leur conviction que le respect total des droits de l’homme et de la femme, des libertés fondamentales, le développement de sociétés se fondant sur une démocratie pluraliste et l’Etat de droit sont des conditions préalables nécessaires pour faire progresser la mise en place d’un ordre durable de paix, de sécurité, de justice et de coopération qu’ils cherchent à établir en Afrique.
Les discussions ont porté aussi sur les réformes des règles d’origine dans plusieurs zones comme, l’Organisation mondiale du commerce, l’Union européenne, la Zone arabe de libre échange,l’Union du Maghreb arabe, l’agenda de développement Post-2015 dans ses différentes déclinaisons, objectifs du millénaire (ODM), Objectifs du Développement Durable (ODDs), Afrique Vision 2063, et de l’agenda de l’intégration régionale en Afrique du Nord.
Toujours dans son discours de clôture, la directrice a insisté sur l’efficacité des politiques industrielles tributaires d’un certain nombre de facteurs dont principalement la bonne coordination entre les institutions chargées de les piloter, leur capacité à créer des emplois stables et de qualité, et l’efficacité des mécanismes de suivi et d’évaluation. La conférence des ministres africains de l’économie est prévue à Abuja en Nigeria en fin du mois de Mars 2014.