Des militaires ont annoncé, ce dimanche 7 décembre, avoir démis Patrice Talon de ses fonctions de président de la République. Ils citent, comme motifs, la « dégradation de la situation sécuritaire au nord du pays », l’« attribution des marchés publiques sans transparence », le « vote des lois crisogènes », l’ « exclusion totale de acteurs (politique) ayant des idées jugées contraires à la gouvernance de Monsieur Patrice Talon », et la dégradation des conditions de vie des militaires et des enseignants, entre autres.
Conduit par le Comité militaire pour la refondation, instance nouvellement créée, ce coup de force plombe le Bénin dans une situation d’incertitude, à quelques mois des élections présidentielles. Il est présidé par le Lieutenant-Colonel Pascal Tigri.
L’instance suspend la constitution nouvellement adoptée en novembre dernier, annonce la fermeture des frontières jusqu’à nouvel ordre, et déclare que l’armée prend la direction des affaires.
« Quant aux vaillantes populations, l’armée les invite à vaquer librement à leurs occupations dans la paix et la tranquillité. A la communauté internationale, le Comité militaire pour la refondation rassure que les engagements internationaux du Bénin ainsi que les droits humains seront respectés », précise la horde de militaires dont les images passent en boucle à la télévision nationale pendant que nous mettons en ligne ce contenu.
Nous y reviendrons.
A 09h30, la situation était confuse. Des sources annoncent que l’armée loyaliste tient la résidence du chef de l’Etat. Les putschistes seraient encerclés dans l’enceinte de la télévision.


