Au Gabon, entre 2023 et 2024, la consommation en eau et énergie par l’administration publique a atteint 88 milliards de FCFA (environ 153 millions USD). L’information est rendue publique par le gouvernement gabonais à travers le communiqué final ayant sanctionné les travaux du Conseil des ministres du 4 décembre 2025.
Ce document révèle que « la dépense en eau a augmenté de 18% entre 2023 et 2024, passant de 2,8 milliards de FCFA (près de 5 millions USD) à 3,3 milliards de FCFA (5,7 millions USD). Par ailleurs, au cours de la période sous revue, « l’analyse des consommations électriques a mis en évidence des irrégularités majeures, avec des pics anormaux de facturation, notamment en mai 2023 et entre juillet et août 2024, conduisant à une augmentation cumulée anormale de 84,6 milliards de FCFA (147 millions USD).
Les autorités gabonaises expliquent cette situation par « l’absence de contrôle des facturations de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) et du suivi des consommations dans les bâtiments de l’État ». Pour faire face à ces manquements et relever le niveau de recouvrement de ces recettes, le Conseil a souligné « la nécessité de mesures coercitives et d’un contrôle rigoureux des consommations d’eau et d’électricité afin de maîtriser les charges budgétaires de l’État et d’assurer une gestion efficace des ressources publiques ».
Pour rappel, les chiffres annoncés par le gouvernement gabonais sont issus de la consommation de 276 compteurs d’eau et 448 compteurs d’électricité, certains alimentant plusieurs bâtiments publics. Ce nombre de compteurs d’eau et d’électricité a été identifié par un inventaire du gouvernement. Au cours de cet exercice, l’on a dénombré 62 compteurs d’eau délabrés (22%) et 105 pour l’électricité (23%). Les autorités gabonaises ont alors indiqué que ces branchements directs anarchiques présentent des risques d’électrisation et d’incendie.

