La Commission des affaires économiques et financières (CAEF) de l’Assemblée nationale a validé, le 17 novembre, le projet de loi de règlement portant sur l’exécution du budget de l’État pour l’année 2024. Présenté par le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, le document confirme une gestion opérée dans un environnement sociopolitique et économique stable. Au cours de l’exercice, le budget initialement arrêté à 13 720 milliards FCFA a été réajusté à 13 837 milliards FCFA, intégrant des modifications équilibrées en ressources et en dépenses pour un total d’environ 117 milliards FCFA.
Ces ajustements, selon le ministre, ont principalement servi à intégrer de nouveaux financements extérieurs et à renforcer des dépenses d’investissement liées à des projets appuyés par des partenaires techniques et financiers. Ils demeurent strictement encadrés par la loi organique de 2014, laquelle limite à 1 % les modifications pouvant être opérées par arrêtés. Pour 2024, ces variations représentent 0,85 %, traduisant une gestion budgétaire conforme aux règles communautaires, même si plusieurs pays de l’UEMOA ont demandé une actualisation des textes. Le ministre a également mis en avant la déclaration de conformité de la Cour des comptes et le solde excédentaire de plus de 268 milliards FCFA, attribué à une mobilisation accrue des recettes.
Le bilan économique de l’année 2024 révèle un dynamisme soutenu, marqué par une croissance estimée à 6 %. Celle-ci résulte, entre autres, de la bonne exécution du Plan national de développement (PND) 2021-2025, du Programme social du gouvernement (PSGouv) et du Programme jeunesse du gouvernement (PJGouv). L’entrée en production de nouveaux gisements pétroliers et miniers, la baisse progressive de l’inflation et l’impact positif de l’organisation de la 34ᵉ Coupe d’Afrique des Nations, achevée sur un succès national, ont également contribué à cette performance.
En parallèle, les indicateurs de sécurité ont continué de s’améliorer, l’indice général passant de 6,8 en 2012 à 1,2 en 2024. Avec le vote favorable de la CAEF, l’exécution budgétaire 2024 s’achemine vers sa clôture définitive après son adoption par le Parlement. Cette étape ouvre la voie à un nouveau cycle de gestion des finances publiques, inscrit dans la continuité des efforts de consolidation économique et de gouvernance budgétaire.

