Au cœur de la scène artistique internationale, Orun se confirme comme une plateforme créative africaine dédiée à la valorisation des talents, des patrimoines et des industries culturelles africaines. Après son lancement en grandes pompes lors du SICA à Abidjan, Orun vient de poser un second acte : “Orun x Designers” à la Fashion Week de New York. Un coup de maître.
À New York, les 12 et 13 septembre 2025, Orun n’a pas traversé la Fashion Week pour y ajouter une parenthèse exotique : Orun est venu dresser une démonstration. Il n’est plus question de défiler, de faire spectacle ou de s’inscrire docilement dans la valse polie des calendriers créatifs.
Démonstration d’un art de bâtir où le continent africain, armé de mémoire et de vision, ne quémande rien et n’attend pas l’approbation du vieux monde pour s’affirmer. Le futur ne se quémande pas, il se construit.

Deux jours après cette séquence new-yorkaise, l’invitation officielle du UN Global Compact, lors d’un gala pendant l’Assemblée générale des Nations unies, n’était pas un aboutissement institutionnel mais la reconnaissance internationale d’une trajectoire qui excède le champ de la mode.
Ce que beaucoup pressentaient a été confirmé : Orun ne défile pas, Orun construit. Le nouveau chapitre de la souveraineté créative africaine ne se rédige pas à l’encre du consensus ; il s’impose, ligne après ligne, comme une marche de bâtisseurs.
Depuis toujours, New York se présente comme la scène des plus grandes maisons. Mais il est rare que la ville soit témoin de la naissance d’une architecture culturelle aussi ambitieuse. En deux jours, Orun a imposé ce que beaucoup n’osaient affirmer : la création n’y est pas simple vitrine, mais un levier de structuration économique, diplomatique, civilisationnelle. Le lancement tenait moins de l’événement que du manifeste : chaque acte était démonstration.

La méthode Orun est sans fard. La souveraineté ne s’invoque pas, elle se construit. Loin d’un slogan ou d’une posture, elle exige la chaîne de valeur, la maîtrise, la méthode. Orun n’occupe pas l’espace pour l’occuper : chaque activation bâtit des structures réelles, chaque alliance dessine une architecture destinée à durer. Dans l’écosystème mondialisé de la créativité, Orun n’est ni un périphérique ni une alternative complaisante : il trace un sillon propre, creuse la discipline de la cocréation, fait de chaque pacte stratégique une preuve concrète de souveraineté. La cocréation selon Orun n’a rien de décoratif ; elle est alliance productive, structurante, où chaque partenariat compte et chaque œuvre témoigne.
La Côte d’Ivoire, invitée d’honneur de la première journée, a ouvert une séquence d’une tension créative rare. Non par folklore mais par exigence, l’exposition de masques ivoiriens a rappelé que l’innovation africaine puise sa force dans la mémoire, dans la continuité d’une tradition qui n’a jamais cessé de raconter, d’éduquer, de transmettre. Dans la foulée, Loza Maléombho a déployé un défilé immersif où l’architecture des silhouettes dialoguait, sans rupture, avec un futur profondément enraciné. Ce fil n’a jamais été coupé, il est vivant et vibrant.
Puis vinrent Ibrahim Fernandez, Romzy, Rosyne Club, dont les manifestes textiles résonnaient comme des scarifications de mémoire : formes sculptées, symboles, artisanat souverain, exigence méticuleuse du moindre détail.
Cette journée ivoirienne n’a pas proposé une vitrine, elle a imposé un langage et dessiné une équation sans ambiguïté : héritage + design + excellence = souveraineté créative. Orun ne se raconte pas, il propose des preuves plus que des promesses.
Avec le Bénin, la deuxième journée a pris appui sur des fondations tout aussi solides. Codjo William, directeur de l’Agence nationale des arts et de la culture du Bénin, n’a laissé aucune équivoque : la créativité n’est pas décorative, elle est pilier économique. Si Orun a choisi le Bénin, ce n’est pas pour flatter un passé figé, mais parce qu’ici, l’héritage ne se contemple pas : il s’active, s’actualise.
Sur le runway new-yorkais, Romzy (Gabon) a ouvert la marche avec une lecture organique du mouvement, tandis que Rosyne Club taillait, dans la précision du geste, un nouvel idiome contemporain de la silhouette africaine. Xander Pratt (Zimbabwe) et Paulin Bédou (Bénin) ont fait fusionner sculpture corporelle, spiritualité visuelle et bijouterie rituelle, illustrant le socle philosophique indépassable d’Orun : la création ne devient puissante que lorsqu’elle réactive l’héritage et le met en tension avec le présent.
Cet acte de bâtir n’est pas solitaire. Les figures institutionnelles présentes, à l’instar de Mamadou Koné, Tanoh Dammond ou Abdramane Kamaté, n’étaient pas là pour apposer des signatures de façade : leur engagement prouvait que la culture pèse dans la stratégie de développement et d’influence. L’avenir culturel africain ne résultera pas d’initiatives individuelles, mais de coalitions d’intelligence entre créateurs, États et institutions. C’est la seule condition pour inscrire une marche créative et souveraine dans la durée.
Le mouvement d’Orun ne se limite pas au continent. À New York, il a rencontré l’écho naturel de la diaspora, constante alliée des résistances créatives africaines. Le message de Troy Carter, du Congrès américain, fait office de boussole : l’heure est à la reconnexion des voix, des talents et des économies du monde noir. En clôture, la performance de la Batiste Family a transcendé la séquence, ouvrant un pont vivant entre l’Afrique et son horizon diasporique. Ici, la diaspora cesse d’être spectatrice : elle devient moteur stratégique et partenaire naturel de la nouvelle économie culturelle africaine.
Deux jours après New York, Orun est appelé pour présenter à “Unstoppable Africa”, preuve vivante non d’un folklore, mais d’une vision qui se déploie au cœur même des enjeux stratégiques de développement et d’influence. La trajectoire d’Orun dépasse la mode, transcende les frontières, s’inscrit dans le concret. Au cœur du dispositif, la méthode prime : transformer une vision en système et un système en preuves. Orun x Designers ne sélectionne pas des figurants, mais des bâtisseurs. Les œuvres ne sont pas des effets de style : elles sont conçues pour durer, pour circuler, pour porter une valeur économique mesurable.
Être force d’ingénierie créative, c’est assumer la responsabilité du long terme. Orun Studios ne produit pas des images gratuites : il clarifie l’intention, structure le visible, internationalise la portée d’actes pensés pour faire système. La chaîne de valeur d’Orun — conception, développement, production, diffusion — s’emploie à bâtir des preuves, pas des rêves vains.
À New York, l’alignement n’était pas une coïncidence, mais un cercle volontaire de bâtisseurs incarnant l’exigence méthodologique : Rosyne Club, Loza Maléombho, Ibrahim Fernandez, Romzy, Xander Pratt, Paulin Bédou, Yerim Yao, Delphine Diallo… Chacun, avec son médium, construit la même œuvre : métamorphoser le patrimoine, mettre la mémoire en mouvement, faire de la création une infrastructure.
Orun ne multiplie pas les promesses, il multiplie les fondations. La méthode n’est pas de faire briller quelques noms sur un podium. Il s’agit d’aligner des volontés, de bâtir des coalitions, de relier créateurs, institutions, marchés pour produire des résultats souverains. La séquence new-yorkaise et l’invitation onusienne ne sont pas des événements isolés, mais les jalons d’une trajectoire, d’un chantier dont le récit dépasse déjà le cercle des initiés.
Demain ?
Orun ira là où le monde s’articule par la preuve, la méthode et la vision. Ce n’est plus une invitation à rêver : c’est une exhortation à bâtir.
« Nos ancêtres nous ont transmis les codes de souveraineté. Il nous revient désormais de bâtir un héritage qui nous survivra, pour leur faire honneur et pour que notre jeunesse se sente, dès aujourd’hui, investie d’une mission qui nous dépasse tous. Nous ne sommes pas là pour faire rêver dans le vide, mais pour prouver que l’impossible peut devenir possible lorsqu’il est construit. L’Afrique est un champ de puissance et de création. Notre devoir est de reconnecter cette jeunesse aux enjeux de notre continent afin de bâtir une souveraineté réelle, à hauteur de celle de nos ancêtres : une souveraineté que le temps ne pourra plus effacer. C’est un devoir de mémoire envers ceux qui nous ont précédés et une responsabilité envers ceux qui viendront après nous. Orun est notre méthode. » — Habyba Thiero, fondatrice d’Orun.

