La Banque africaine de développement (BAD) a validé une participation de 25 millions USD dans le Fonds de change en devises locales TCX, afin de faciliter l’accès au financement en monnaie locale sur le continent. Annoncée mercredi 17 septembre, cette décision s’inscrit dans la stratégie de la BAD visant à réduire l’exposition des emprunteurs africains aux risques de change.
L’investissement cible en priorité les pays dits fragiles, les économies mal desservies et les marchés à haut risque, où les instruments de couverture traditionnels restent limités. En rejoignant le capital de TCX, la BAD espère attirer davantage d’institutions de financement du développement et d’investisseurs privés, renforcer l’intégration de l’Afrique dans les marchés de capitaux mondiaux et soutenir une croissance plus durable.
« Il s’agit d’une étape importante pour approfondir les marchés de capitaux africains et s’attaquer aux causes profondes du surendettement », a déclaré Ahmed Attout, directeur du Département du développement du secteur financier de la BAD.
M. Attout souligne que le partenariat avec TCX permettra de débloquer des financements en monnaie locale pour les micro, petites et moyennes entreprises (MPME), les infrastructures et d’autres secteurs stratégiques.
Du côté de TCX, le PDG Ruurd Brouwer salue « le début d’un partenariat étroit visant à protéger les emprunteurs contre le risque de change et à développer les marchés de capitaux africains ».
Créé en 2007, TCX revendique avoir déjà couvert plus de 17 milliards USD de transactions, dont plus de 4 milliards sur 31 pays africains. Cette opération complète le cadre de financement de 5,5 milliards USD annoncé par la BAD en août, en partenariat avec l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), pour soutenir les infrastructures et accélérer la croissance durable.
En combinant ces initiatives, 25 millions USD investis dans TCX, 17 milliards déjà couverts et le cadre global de 5,5 milliards, la BAD cherche à réduire l’écart entre la monnaie des emprunts et celle des revenus locaux, protéger les MPME et soutenir le développement de projets stratégiques à travers le continent africain.

