«Pas de paix sans développement, pas de développement sans paix », déclare le nouveau président de la BAD. Insistant sur l’esprit de consensus et de concertation, il cite les organisations présentes, parmi lesquelles l’Alliance des institutions financières africaines, le groupe Finance en Commun, représenté par Rémy Rioux, directeur général de l’Agence française de développement (AFD), l’Alliance des institutions multilatérales et le Groupe de coordination arabe.
Un message particulier est adressé au personnel de la Banque. Le nouveau président s’engage à initier un dialogue ouvert avec « la ressource la plus précieuse de l’institution ». Il promet également de réformer les procédures pour davantage de célérité et de libérer le potentiel africain.
Discours intégral
Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire,
Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, Président de la République Islamique de Mauritanie,
Monsieur Ludovic Ngatsé, Ministre de l’Économie, du Plan et de l’Intégration régionale de la République du Congo et Président des Conseils des Gouverneurs du Groupe de la Banque Africaine de Développement,
Son Excellence Monsieur Robert Beugré Mambé, Premier Ministre et Chef du Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire,
Madame Nialé Kaba, Ministre de l’Économie, du Plan et du Développement de la République de Côte d’Ivoire et Présidente sortante des Conseils des Gouverneurs de la Banque Africaine de Développement,
Monsieur Sid’Ahmed Ould Bouh, Ministre de l’Économie et des Finances de la République Islamique de Mauritanie et Gouverneur du Groupe de la Banque Africaine de Développement pour la Mauritanie,
Dr Akinwumi A. Adesina, Président sortant du Groupe de la Banque Africaine de Développement,
Dr Donald Kaberuka, ancien Président du Groupe de la Banque Africaine de Développement,
Mesdames et Messieurs les Administrateurs du Groupe de la Banque Africaine de Développement,
Mesdames et Messieurs les Chefs d’institutions de la République de Côte d’Ivoire,
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire,
Madame Bajabulile Swazi Tshabalala, Monsieur Amadou Hott et Dr Samuel Munzele Maimbo, anciens candidats au poste de Président du Groupe de la Banque Africaine de Développement,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs les représentants des institutions internationales et des Communautés Économiques Régionales,
Mesdames et Messieurs les membres de la haute direction du Groupe de la Banque Africaine de Développement,
Mesdames et Messieurs les anciens membres de la haute direction et retraités du Groupe de la Banque Africaine de Développement,
Monsieur Foster Ofosu, Président du Conseil du Personnel du Groupe de la Banque Africaine de Développement,
Mesdames et Messieurs les membres du personnel du Groupe de la Banque Africaine de Développement,
Honorables dignitaires,
Mesdames et Messieurs des organes de presse,
Chers invités,
Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi tout d'abord de m'acquitter d’un devoir des plus agréables : celui de remercier ceux qui le méritent amplement.
Monsieur le Président Alassane Ouattara, comment ne pas me tourner vers vous afin de vous exprimer, du fond du cœur, ma profonde reconnaissance pour le rôle crucial qui a été le vôtre dans le cheminement qui nous conduit à cet instant particulier. Bien au-delà de votre précieux soutien, vos conseils et orientations ont été pour moi une source inépuisable d’inspiration. À travers votre auguste personne, je souhaite exprimer ma gratitude à l’ensemble des autorités ivoiriennes ainsi qu’au peuple ivoirien frère, pour la sollicitude dont j’ai toujours bénéficié, au point de me sentir l’un des vôtres.
Excellence Monsieur le Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, recevez également mes remerciements les plus sincères et ma profonde gratitude pour la confiance placée en ma modeste personne, et pour les efforts inlassables que vous avez déployés afin de parvenir au résultat historique du 29 mai dernier. Votre engagement personnel a suscité un élan de solidarité nationale rarement égalé.
En votre nom, je remercie la Mauritanie tout entière pour la mobilisation exceptionnelle de votre gouvernement, des autorités traditionnelles et religieuses, du secteur privé, des médias, de la société civile et de tant d’autres. Votre aura en Afrique et à l’international a permis de rallier de nombreux soutiens à la candidature mauritanienne.
Je tiens à cette occasion à vous rendre un vibrant hommage, Monsieur le Président, pour votre remarquable leadership, grâce auquel vous avez su fédérer toutes les composantes de la Nation mauritanienne autour des fondements d’unité nationale, de patriotisme et d’esprit républicain.
Je voudrais aussi exprimer ma gratitude à tous les Gouverneurs de la Banque pour la confiance qu’ils m’ont accordée. Conscient des responsabilités qui en découlent, je prends l’engagement de travailler en étroite collaboration avec chacune et chacun d’entre eux et avec l’ensemble des Administrateurs, dans un esprit de concertation et de collégialité, afin de poursuivre la mission qui nous unit : bâtir une Afrique robuste et prospère.
Au moment où j’entame mon mandat de Président du Groupe de la Banque Africaine de Développement, je me dois de saluer l’œuvre exaltante de mes prédécesseurs, qui ont su, chacun en son temps et à sa manière, contribuer à l’édification et à la consolidation de cette grande institution financière dont nous sommes aujourd’hui si fiers.
Je tiens en particulier à féliciter mes frères ici présents, les Présidents Donald Kaberuka et Akinwumi A. Adesina.
Cher Akin, l’histoire retiendra votre passion pour une Afrique prospère et respectée, ce qui vous a valu le titre emblématique de Africa’s Optimist-in-Chief.
Quant à vous, cher Donald, je me rappelle très bien, alors que j’étais Gouverneur de la BAD pour la Mauritanie, vos résultats remarquables en matière de développement des infrastructures en Afrique, ainsi que votre rôle déterminant dans la gestion par l’Afrique des impacts de la crise financière de 2008/2009.
Je tiens aussi à remercier ma sœur et mes frères qui étaient candidats à la présidence de la BAD et qui nous font aujourd’hui l’honneur d’être parmi nous. Merci Swazi, merci Amadou, merci Sam et merci Abbass. Les idées que vous avez portées, les propositions que vous avez défendues et les convictions que vous avez exprimées constituent des contributions fort appréciées.
Mes remerciements vont également aux intellectuels africains de tout bord, aux médias et aux composantes de la société civile qui se sont mobilisés et ont immensément enrichi le débat autour de la BAD et des attentes nombreuses à son égard.
En clôturant ce chapitre de remerciements et de reconnaissance, il me plaît de faire une mention spéciale à mon équipe de campagne, dont le dévouement et le professionnalisme n’ont d’égal que leur amour et leur engagement pour l’Afrique que nous voulons tous.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
En ce moment particulier où je prends en charge la présidence de la première institution financière africaine, je ne me fais pas d’illusions sur les multiples défis auxquels fait face notre continent.
Les incertitudes liées aux bouleversements géopolitiques, la remise en cause du multilatéralisme, la réduction de l’aide publique au développement, le poids pesant de la dette de nos pays, l’impact négatif des changements climatiques et le grand retard accusé dans l’atteinte des Objectifs de développement durable n’en sont que quelques exemples.
Par ailleurs, l’une des grandes composantes structurant le discours autour du développement, la centralité de la paix, est presque oubliée dans la doctrine classique du processus de construction de la prospérité.
Il n’y a pas de développement sans paix. Il n’y a pas de paix sans développement.
Voici qui nous impose de revisiter en toute urgence nos schémas d’investissement pour y introduire un pan entier dévolu à l’investissement dans la paix.
Je m’engage à tout faire pour que la BAD apporte une contribution significative et éclairée au changement souhaité de paradigme dans cette sphère, pour le plus grand bien du continent en quête de stabilité et de paix durables.
Je demeure confiant que le continent africain continuera à faire preuve de résilience. Il l’a déjà démontré lors d’épisodes difficiles comme la crise financière de 2008/2009 et, plus récemment, avec la pandémie de COVID-19.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
L’Afrique nous regarde…
La jeunesse nous attend…
Le temps est à l’action !
Excellencies,
Ladies and Gentlemen
The great African leader Nelson Mandela said, I quote “I have discovered the secret that after climbing a great hill, one only finds that there are many more hills to climb.” unquote.
This wisdom couldn’t be more relevant for us today.
This is why in setting my program, I have spoken of the four cardinal points of our mandate. They represent not only a structure for action, but a metaphor for our journey. Africa must look North, South, East and West—not to imitate, but to draw wisdom and strength from every direction while defining its own course. Like a navigator guided by the compass, the Bank should help Africa navigate the megatrends toward increased self-reliance, ambition, and agency.
By mid-century, one in four people on earth will be African. Our continent is young, ambitious, and restless with potential. This is the energy that should be harnessed as the engine of our transformation. It is with this conviction that I approach my new responsibilities.
I intend to begin this journey anchored in humility, with a spirit of consultation, and a commitment to pragmatism. The path ahead requires not only vision but also credibility—built through early signals that the Bank is attentive, responsive, and capable of setting priorities that matter.
We must formalize the economy, strengthen our SMEs, and encourage entrepreneurship.
Empowering youth and women is essential; it involves finance, mentorship, and technology.
By supporting our talents, we will build a bright future.
The African Development Bank Group alone cannot deliver on all these priorities. Partnership is Key. The Bank is already an active member of the MDBs Association and works very closely with WB and IMF.
I’m glad to see that today we have in this room many colleagues, who believe in the importance of partnership and who are ready to work hand in hand with the African Development Bank to join forces for mobilizing resources at scale for Africa’s development and for shaping the new African financial architecture:
- Finance in Common, a group of more than 500 development banks , represented by its chairman Remy Rioux
- The Alliance of African Financial Institutions (a group of 13 african financial institutions)represented by its chairman Soumaila Zubairu, CEO of AFC
- The Intenational Development Finance Club (a group of 44 development banks) represented by its chairman Serge Ekue, President of BOAD
- The Arab Coordination Group (a group of ten financial institutions) represented by its chairman Abd ALLAH Musaibih, President of the Arab Bank for Economic Development in Africa (BADEA)
I intend to expand the Bank’s partnership to new players such as Sovereign Funds, Pensions funds and others.
Excellencies,
Ladies and Gentlemen
Allow me to take his moment to convey a special message to the staff of the Bank Group.
You are undoubtedly our institution's most valuable resource. Your role is crucial in meeting the expectations of the African people.
In the coming days, I intend to organize a Townhalland establish regular meetings with you for exchange and consultation.
Excellencies
Ladies and Gentlemen
The African Development Bank should not aim to be everything to everyone. It should focus on where it can move the needle most, always with the spirit of partnership. We should work hand-in-hand with governments, the private sector, and our international partners, not in isolation but in synergy, so that together we create a financial framework that serves Africa on its own terms.
The challenges of our age—demographics, technology, or climate—are universal, but their solutions will not be universal unless Africa plays its full part. Our role is to ensure those solutions are shaped by African perspectives, African priorities, and African agency.
Ladies and Gentlemen,
In my first 100 days, I will focus on four urgent priorities:
1-Listening with intent- to our shareholders, to our clients, our partners, and to our exceptional AfDB staff- so that our collective agenda reflects your real-world needs and ambitions.
2-Launching a fast track reform agenda- to boost our operational speed, sharpen our execution and unlock bureaucratic bottlenecks.
3-Deepening partnerships- with both African andglobal institutions, private sector actors, so we can mobilize capital at scaleand deliver lasting impact. Especially around the urgency of ADF replenishment and other capital needs.
4-Accelerating real solutions- to expand access to finance, create jobs, empower women and youth, and unlock Africa’s industrial and financial potential for generations to come,
We will be the bank that bridges divides-between regions, between ambitions and execution, between public and private, between urgency and bureaucracy.
Let us move forward together-with urgency, with unity, and with unwavering accountability.
Together, let us transform Africa’s promise into prosperity.
The time for delivery has begun.
I thank you all…So very much
شكرا جزيلا
Je vous remercie.
Asante Sana
Muito obrigado pelo vosso apoio.