Le Japon vient d’annoncer un plan d’investissement de 1,5 milliard de dollars en Afrique, destiné à financer des initiatives vertes sur les trois prochaines années. Ce programme, piloté par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à promouvoir un développement durable sur le continent, tout en renforçant la coopération économique entre Tokyo et l’Afrique. L’ambition est claire : accompagner des projets générateurs de bénéfices économiques, sociaux et environnementaux, dans la droite ligne de la montée en puissance mondiale de l’investissement d’impact, qui représente désormais 1,57 trillion de dollars d’actifs sous gestion selon le Global Impact Investing Network (GIIN).
Cette orientation stratégique s’inscrit dans une dynamique plus large de rapprochement industriel. Les entreprises japonaises manifestent un intérêt croissant pour le marché africain, à l’instar d’Isuzu Motors South Africa, qui ambitionne de porter à 45 % la part de véhicules fabriqués localement, contre 22-23 % aujourd’hui. Selon Billy Tom, Président et CEO de la filiale, l’objectif est non seulement de délocaliser une partie de la production, mais aussi de consolider la chaîne d’approvisionnement en favorisant l’utilisation de composants africains.
En alignant le financement d’impact public et les ambitions privées de ses industriels, le Japon se positionne comme un partenaire stratégique de long terme pour l’Afrique. Cette convergence illustre une volonté de bâtir une coopération économique et environnementale d’envergure, où le continent africain apparaît à la fois comme un marché d’avenir et comme un acteur central dans la lutte mondiale contre le changement climatique. Les retombées de cette alliance pourraient bien dessiner les contours d’une nouvelle ère de coopération entre l’Afrique et l’archipel nippon.