La Banque mondiale maintient ses prévisions pour le Maroc et abaisse celles mondiales

La Banque mondiale anticipe une croissance économique de 3,6 % pour le Maroc en 2025, suivie d’un léger ralentissement à 3,5 % en 2026, selon les prévisions publiées mardi 10 juin dans son dernier rapport sur les Perspectives économiques mondiales. Ces estimations confirment les projections déjà avancées par l’institution en mars dernier.

D’après le rapport, l’économie marocaine bénéficie d’une reprise de la demande intérieure, qui stimule notamment le secteur industriel, en particulier celui de la construction.

Au niveau régional, la croissance dans la zone Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) devrait atteindre 2,7 % en 2025, contre 1,9 % en 2024, avant de progresser à 3,7 % en 2026, puis à 4,1 % en 2027. Ces prévisions ont toutefois été révisées à la baisse par rapport à celles de janvier, en raison d’une intensification des barrières commerciales.

À l’échelle mondiale, la croissance devrait s’établir à 2,3 % en 2025, soit près d’un demi-point de moins que les prévisions antérieures. Ce niveau historiquement bas ferait de la période 2020–2026 l’une des plus faibles en termes de croissance moyenne mondiale depuis les années 1960, hors périodes de récession mondiale.

Un appel à renforcer les fondamentaux économiques

Le rapport souligne qu’environ 60 % des économies en développement devraient enregistrer un ralentissement de leur croissance en 2025, avec une moyenne de 3,8 %. Quant aux pays à faible revenu, leur croissance plafonnerait à 5,3 %, soit un recul de 0,4 point par rapport aux projections précédentes. L’inflation mondiale, de son côté, resterait élevée à 2,9 %, un niveau supérieur à celui d’avant la pandémie.

La Banque mondiale indique néanmoins que cette trajectoire pourrait être améliorée si les tensions commerciales venaient à s’atténuer. Une réduction de moitié des droits de douane, par exemple, pourrait générer un gain supplémentaire moyen de 0,2 point de croissance entre 2025 et 2026.

Enfin, l’institution de Bretton Woods appelle les pays en développement à renforcer leur climat des affaires, à promouvoir un emploi plus productif, et à investir dans les compétences de leur main-d’œuvre pour soutenir une croissance durable.