La Banque mondiale a accordé un prêt de 26,5 milliards de rands (1,5 milliard USD) à l’Afrique du Sud pour soutenir une série de réformes structurelles visant à stimuler l’investissement dans les infrastructures énergétiques et logistiques. Ce financement intervient dans un contexte de croissance faible, de chômage élevé estimé à 33 % et de dégradation continue des services publics, en particulier dans les secteurs de l’électricité et du transport de marchandises.
Selon un communiqué publié à Washington, les fonds serviront à moderniser le réseau électrique, à intégrer davantage de capacités de production renouvelable et à ouvrir le marché de l’électricité à la concurrence, mettant fin au monopole historique d’Eskom, qui profitera également de ce soutien pour renforcer son réseau de production d’énergie renouvelable. Le prêt servira en outre à améliorer la performance logistique du pays via des investissements dans Transnet, l’opérateur public des ports et du fret ferroviaire.
Enoch Godongwana, ministre sud-africain des Finances, a salué cette facilité comme un accélérateur des réformes économiques critiques. Il a réaffirmé l’engagement de Pretoria à maintenir une discipline budgétaire stricte et à poursuivre sa stratégie de transition énergétique.
« Notre partenariat continu avec la Banque mondiale nous aidera à avancer plus rapidement dans les réformes essentielles à la transformation de notre paysage infrastructurel », a-t-il ajouté.
Selon la Banque mondiale, le cadre macroéconomique sud-africain reste adéquat, malgré une dette publique en hausse et une marge budgétaire limitée. Bien que le pays fasse face à certaines difficultés budgétaires, son économie est jugée suffisamment stable pour bénéficier de ce financement.
Ce prêt fait partie d’un ensemble de soutiens financiers accordés par la Banque mondiale à l’Afrique du Sud depuis 2022, pour un total de 3,25 milliards USD. En janvier 2022, un premier prêt de 750 millions USD avait été octroyé pour soutenir la réponse à la crise sanitaire et renforcer la relance économique. En septembre 2023, un second prêt d’un milliard USD a ciblé la transformation du secteur énergétique, en facilitant l’intégration des énergies renouvelables et en restructurant Eskom.