Washington, 2 mai 2025 – Dans une décision choc, l’administration Trump a proposé l’élimination pure et simple des financements américains au Fonds africain de développement (FAD), bras concessionnel de la Banque africaine de développement (BAD). Dans le budget 2026 transmis au Congrès, l’exécutif justifie cette coupe par une absence d’alignement avec les « priorités de l’administration ».
Au total, ce sont 555 millions de dollars de contributions aux institutions multilatérales africaines, dont la BAD, qui sont visés. L’administration affirme vouloir recentrer l’aide américaine sur des instruments d’investissement rentables via la DFC (U.S. International Development Finance Corporation), et abandonner les financements liés au climat, à l’égalité ou à la gouvernance, jugés « radicaux » ou « idéologiques ».
Conséquence immédiate : un trou béant dans les capacités de financement des projets en Afrique subsaharienne, notamment dans les secteurs de l’agriculture, des infrastructures, de la santé et du climat. La décision affaiblit aussi le poids stratégique des États-Unis dans les politiques de développement africaines.
Un signal alarmant pour le continent, à l’heure où les besoins de financement n’ont jamais été aussi urgents.