A l’ouverture de la conférence de Maputo, le 29 mai, la directrice du FMI, Christine Lagarde, a rappelé ce chiffre : 93 milliards de dollars. C’est le montant que les économies africaines ont besoin d’investir chaque année pour combler le gap des infrastructures. Avec seulement 16% des routes goudronnées contre 85% en Asie, l’Afrique a du chemin à faire.
Autre chiffre exhibé par la remplaçante de DSK lors de ce forum intitulé « Rising Africa », les 5,5% constituant la moyenne de croissance annuelle du continent. La patronne du FMI a qualifié d' »absolument remarquables » les progrès réalisés par les pays africains ces dernières années, en grande partie grâce aux revenus tirés de l’exportation de ressources naturelles.
Mais la conférence de Maputo n’abondait pas dans le même sens. Les groupes de défense des droits de l’homme ont remis en cause la vision optimiste de « l’essor de l’Afrique ».
« L’Afrique n’est pas en essor pour les citoyens ordinaires », a regretté la directrice de l’ONG Oxfam International, Winnie Byanyima.
Un argument que ne conteste pas Christine Lagarde. « Permettez-moi d’être franche. Dans de trop nombreux pays, les revenus provenant des industries extractives sont accaparés par quelques-uns », a-t-elle lancé jeudi.
« L’exploitation minière peut re
Après avoir salué pendant des années le développement économique de l’Afrique, les décideurs réunis à Maputo évoquent maintenant une deuxième phase de croissance qui verrait les progrès profiter à tous.