La banque centrale du Congo (BCC) a récusé la décision des actionnaires de la Banque internationale pour l’Afrique au Congo (BIAC) de dissoudre leur banque et de désigner un liquidateur afin d’arrêter leur surendettement vis-à-vis de la BCC.
La BCC a réagi dans un communiqué rendu public, jeudi 10 novembre, pour s’opposer à toute tentative de dissolution de la BIAC. «La BCC déclare nulle et de nul effet la dissolution de la BIAC par les actionnaires pour vice de procédure et violation de la législation», a indiqué Plante Kibadi, porte-parole du gouverneur de la BCC.
Selon lui, tout est fait pour s’assurer du remboursement de plus de 145 millions de dollars de créance sur la BIAC, avec l’arrivée d’ici la fin de l’année d’un repreneur chinois qui frappe déjà à la porte. Selon lui, dès qu’une banque est mise sous administration de la Banque centrale, personne n’a le droit de la liquider, y compris les actionnaires ou le tribunal du Commerce.
De son côté, Me Pierre Okendembo, avocat de la BIAC, soutient que l’administration provisoire de la Banque centrale du Congo remplace les organes de gestion d’une banque en difficulté, mais ne fait pas d’elle une actionnaire ou propriétaire de la banque qui est une société privée.
La BIAC est sous administration provisoire depuis le 30 mai. Le gouverneur de la banque centrale, Deogratias Mutombo Mwana Nyembo avait adressé à cette date un courrier au procureur général de la République dans lequel, il porte plainte contre les administrateurs et les dirigeants de la BIAC pour « violation de la loi numéro 003/2002 du 2 février 2002 relative à l’activité et au contrôle des établissements de crédit.