L’ex-candidate à la candidature des présidentielles rwandaises (sa démarche n’avait pas aboutie à cause de 26 signatures falsifiées selon la commission électorale), Diane Rwigara est confrontée à une enquête pour faux et usage de faux. La jeune femme est également poursuivie pour évasion fiscale. L’annonce a été faite par le porte-parole de la Police, Theos Badege. La maison de l’ex-candidate a également a fait l’objet de perquisition dans la nuit du 29 au 30 août.
Selon les informations , Diane Rwigara aurait falsifié une partie des 600 signatures nécessaires à la validation de sa candidature aux élections présidentielles du 4 août. Le bureau de la police et des crimes financiers a également ouvert une enquête sur des allégations d’évasion fiscale. « Les enquêtes sont toujours en cours, mais il n’est pas vrai que nous avons arrêté Rwigara », a déclaré le porte-parole de la Police.
Pour rapel, Diane Rwigara est la fille de feu Assinapol Rwigara, ancien entrepreneur qui avait fait fortune dans l’industrie et l’immobilier. A la mort de son père, en mars 2015, dans un présumé accident de la route, Diane Rwigara a contesté la version officielle et dénoncé un ‘‘assassinat’‘. Depuis, elle serait progressivement entrée en confrontation directe avec le régime.
A l’annonce de sa candidature aux présidentielles, le 3 mai 2017, Diane Rwigara a eu la surprise de voir une série de photos d’elle dans le plus simple appareil circuler dans les réseaux sociaux. Ce qui ne l’a pas empêché de lancer son mouvement, People Salvation Movment – Itabaza, le 14 juillet.
Violente critique du président Paul Kagamé, la jeune femme de 35 ans a été annoncée portée disparue en compagnie de trois membres de sa famille. Des informations démenties par les officiels rwandais mais qui n’en mettent pas moins en exergue la situation difficile de cette dissidente du Front patriotique rwandais, le parti au pouvoir. L’enlèvement démenti de Diane Rwigara intervient le 30 août, jour désigné par l’ONU comme Journée internationale des victimes de disparition forcée.
Un commentaire
Voilà l’Afrique. Et avec cela, on met l’accent sur une affaire de monnaie à battre.