Standard & Poor’s a publié récemment une étude sur les différences et points similaires entre deux grandes économies en Afrique, le Maroc et l’Afrique du Sud. La note de crédit souveraine à long terme en devises étrangères des deux pays est «BBB- », mais l’Afrique du Sud obtient une note de crédit en monnaie locale supérieure de deux crans à celle du Maroc, à « BBB+ », en raison de sa plus grande flexibilité monétaire.
Estimé à 3 400 dollars en 2014, le revenu par habitant du Maroc atteint à peine plus de la moitié de celui de l’Afrique du Sud, de l’ordre de 6 600 dollars. Mais l’économie du Maroc croit deux fois plus vite (estimations de croissance de 3% du PIB) que celle de l’Afrique du Sud.
Le Maroc appliquant un régime de change indexé qui pourrait surévaluer le dirham, son PIB par habitant pourrait se révéler encore inférieur en dollars si sa monnaie fluctuait selon un taux de change flottant, comme le rand sud-africain.
Cette différence dans la croissance du PIB peut s’expliquer en partie par l’échelle plus réduite de l’économie marocaine : les pays à faible revenu enregistrent généralement une croissance plus rapide que les pays plus développés. Elle reflète également la réussite des nouvelles industries marocaines, favorisées par la politique industrielle du gouvernement et qui attirent de plus en plus d’investissements privés.
L’Afrique du Sud a en revanche réalisé ces derniers temps des taux de croissance médiocres en raison notamment des grèves qui ont touché ses principales industries et d’un approvisionnement en électricité insuffisant.
En ce qui concerne leur structure économique, les services prédominent dans les deux pays : ils représentent plus de la moitié de la production au Maroc et les deux tiers de celle de l’Afrique du Sud.
Le secteur manufacturier est d’une importance quasiment équivalente dans les deux pays et représente de 12 à 15 % de leur revenu national. La production manufacturière de l’Afrique du Sud stagne toutefois depuis quelques années en valeurs réelles, tandis que celle du Maroc a bondi dans certains domaines, comme l’aéronautique et l’automobile.
La forte dévalorisation du rand survenue récemment pourrait toutefois stimuler les exportations de produits manufacturiers du pays. Le régime de change indexé n’autorise pas d’ajustement de ce type et nécessite des réserves internationales pour soutenir la parité fixe.
Le dirham est toutefois ancré à un panier de devises qui reflète largement l’importance des différents partenaires commerciaux du pays (depuis la révision récente à la hausse, à 40 %, de la pondération du dollar, l’euro représente 60 % du panier). Ce régime permet de maintenir l’inflation à un niveau inférieur à celui de l’Afrique du Sud et conforme à celui des pays européens.
La parité fixe du dirham limite toutefois la capacité de la banque centrale, la Banque Al-Maghrib (BAM), à mener une politique monétaire indépendante. Celle-ci a d’ailleurs fait part de son intention de libéraliser progressivement le régime, mais nous pensons que les changements s’effectueront lentement et que la stabilité des prix restera la priorité de la banque centrale.
Environnement des affaires
D’une manière générale, le milieu des affaires et les institutions sont plus solides en Afrique du Sud qu’au Maroc, mais les inégalités de revenus et la pauvreté y sont aussi plus marquées. En ce qui concerne le milieu des affaires, l’Afrique du Sud figure à la 43e place dans l’indice Doing Business de la Banque Mondiale, soit avant le Maroc, qui se situe à la 71e place. Selon l’indice de la liberté économique calculé par le groupe de réflexion américain Heritage Institute, les deux pays sont toutefois plus proches, même si l’Afrique du Sud reste en tête : elle se classe ainsi à la 72e position et le Maroc à la 89e (tous deux dans la catégorie « modérément libre »).
D’après l’enquête de la Banque Mondiale, le milieu des affaires du Maroc souffre principalement des insuffisances du système judiciaire du pays. Il est ainsi 122e mondial pour la protection des investisseurs minoritaires, 113e pour la prise de mesures contre l’insolvabilité et 81e pour l’application des contrats, alors que l’Afrique du Sud est respectivement 17e, 39e et 46e.
Le Maroc a entrepris des réformes de grande ampleur de son système judiciaire, qui pourraient apporter une certaine amélioration. Toujours selon la même enquête, il se trouve aussi très loin derrière l’Afrique du Sud concernant l’accès au crédit.
Les relations difficiles qu’entretient l’Afrique du Sud avec le secteur industriel affaiblissent également son milieu des affaires. Ses principaux domaines économiques, en particulier le secteur minier, subissent régulièrement des grèves qui les paralysent totalement et ont de lourdes conséquences sur l’économie. Les grèves prolongées de 2014 ont coûté cher au pays, limitant la croissance du PIB réel à 1,4 % à peine. Il convient toutefois de signaler que le Maroc s’est lancé dans une réforme controversée de son système de retraite, à laquelle sont opposés les syndicats et qui pourrait entraîner des grèves.
Le déficit de la balance courante, les besoins de financement extérieurs et l’endettement public des deux pays sont similaires, mais le Maroc s’inscrit dans une tendance plus favorable.
Pour financer le déficit de sa balance courante, l’Afrique du Sud dépend plus que le Maroc des investissements de portefeuille, qui ont représenté selon nos estimations respectivement 2,1% et 0,2 % de leur PIB en 2014. Ces investissements étant généralement plus instables que les investissements étrangers directs, nous estimons que cette dépendance constitue un risque pour l’économie sud-africaine.
La capacité du pays à attirer ce type d’investissements s’explique toutefois par deux atouts majeurs : l’ampleur et la sophistication de ses marchés des capitaux d’une part, et le statut international et le taux de change flottant du rand d’autre part. D’après l’étude triennale sur les opérations de change effectuée par la Banque des Règlements Internationaux, 1,1 % des contrats de change mondiaux concerne le rand, soit beaucoup plus que ceux impliquant le dirham, qui ne fait pas l’objet de nombreuses opérations.
Le taux de change flottant du rand donne à l’Afrique du Sud la possibilité de stabiliser son économie et d’en amortir les chocs en cas de difficultés. Il entraîne alors un ajustement automatique de la monnaie qui permet de soutenir les investissements dans les actifs libellés en rand.
La part de l’endettement public dans le PIB des deux pays est comparable et nous estimons qu’ils resteront tous deux déficitaires pendant au moins les quatre prochaines années, même si leur déficit tendra à se consolider.
Les deux pays déploient des efforts pour créer de l’emploi, notamment pour les jeunes. Le taux de chômage du Maroc, de 10 %, demeure toutefois nettement inférieur à celui de l’Afrique du Sud, qui ressort à 24 %. Les inégalités apparaissent également plus marquées en Afrique du Sud. Ainsi, selon le Programme de Développement des Nations Unies (PNUD), elle affiche l’un des coefficients de Gini (égal à 0 dans une situation d’égalité parfaite et à 1 dans la situation le plus inégalitaire possible) les plus élevés du monde, à 0,63, contre 0,41 pour le Maroc. Il s’agit là en partie d’un héritage de l’ancien régime de l’apartheid, qui excluait volontairement la population noire de l’économie. Cette situation reflète toutefois aussi l’absence de progrès en matière de réduction des inégalités depuis les premières élections démocratiques, en 1994. Selon les dernières données de la Banque Mondiale, le taux de pauvreté – proportion de la population vivant avec moins de 1,25 dollar par jour aux taux de change à parité de pouvoir d’achat – est plus élevé en Afrique du Sud (9,4 %) qu’au Maroc (2,6 %).
Le niveau de scolarité diffère fortement dans les deux pays. D’après le PNUD, le taux d’alphabétisation des adultes est de 67 % seulement au Maroc, contre 93 % en Afrique du Sud. Cette différence s’explique largement par le faible taux d’alphabétisation des femmes marocaines. Selon la Banque Mondiale, 58 % à peine des jeunes Marocaines savent lire, contre 89 % des jeunes hommes. Le niveau de développement humain global est toutefois similaire dans les deux pays. Ainsi, le Maroc figure à la 129e place de l’indice du développement humain du PNUD, l’Afrique du Sud, à la 118e place.
Si l’on analyse la position extérieure des deux pays, l’on constate qu’elle montre un déficit de la balance courante par rapport au PIB d’une ampleur comparable. Nous estimons qu’il atteindra 3,5 % du PIB au Maroc en 2015 et 4,7 % en Afrique du Sud. Ces déficits suivent toutefois des tendances différentes.
En 2010, l’Afrique du Sud enregistrait un déficit modeste, de 1,5 % à peine de son PIB. Il n’a cessé de se creuser depuis, en raison principalement de l’aggravation du déficit commercial, les exportations s’étant révélées décevantes, en partie à la suite des grèves du secteur minier. Parallèlement, le montant des importations s’est envolé, en particulier pour des produits comme le pétrole, du moins jusqu’à la chute des prix survenue récemment à l’échelle mondiale. Nous estimons que le déficit de la balance courante de l’Afrique du Sud restera aux alentours de 4,5 à 5,0 % du PIB au cours des quatre prochaines années.
Le déficit du Maroc est en revanche en voie de consolidation et nous prévoyons qu’il devrait représenter moins de 3 % du PIB d’ici à 2018. En 2012, il a culminé à près de 10 % du PIB, dans un contexte de prix record pour les matières premières, notamment les produits énergétiques, et de crise financière et économique en Europe, le principale partenaire commercial du pays et sa principale source d’investissements et de touristes (la France et l’Espagne en particulier).
D’après la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement, le Maroc a vendu en Europe les deux tiers de ses exportations en 2013, contre moins d’un cinquième pour l’Afrique du Sud. Au Maroc, c’est la balance commerciale qui a conduit à l’élargissement du déficit global, alors qu’en Afrique du Sud, il est imputable à la fois à la balance commerciale et à un solde du revenu net négatif. Cependant, la demande de produits et services marocains en Europe devrait s’inscrire en hausse, dans le sillage de la reprise de la croissance européenne.
Les deux pays sont d’importants importateurs nets de produits pétroliers. En 2013, lorsque le baril de pétrole a dépassé les 100 dollars, près d’un quart des importations du Maroc et un cinquième de celles de l’Afrique du Sud portaient sur les produits pétroliers. Ils devraient par conséquent bénéficier tous deux du recul des prix du pétrole observé depuis la mi-2014. Cependant, la balance commerciale de l’Afrique du Sud dépend davantage que celle du Maroc de l’exportation d’autres matières premières, dont les prix ont également baissé récemment (moins fortement toutefois que ceux du pétrole). Les matières premières ont en revanche représenté un tiers des exportations du Maroc en 2013 et la moitié de celles de l’Afrique du Sud.
C’est pourquoi, étant donné que le Maroc dépend plus fortement des importations de pétrole et moins des exportations de matières premières, nous estimons que l’évolution globale des échanges commerciaux lui sera plus profitable au cours des deux prochaines années. Cela devrait contribuer à réduire son déficit commercial.
En ce qui concerne les exportations de services, les deux pays possèdent un secteur touristique prospère et attirent quasiment le même nombre de touristes. Selon l’Organisation Mondiale du Tourisme, 10 millions de personnes ont visité le Maroc en 2013, contre 9,5 millions en Afrique du Sud, ce qui en fait les deux premières destinations d’Afrique. Il est également à noter que les banques et compagnies d’assurance des deux pays s’implantent de plus en plus dans d’autres pays d’Afrique en expansion rapide. Les prestataires de services financiers marocains se sont installés principalement dans les pays francophones d’Afrique de l’Ouest, tandis que leurs pairs sud-africains privilégient les parties sud et est du continent.
D’après nos deux principaux critères d’évaluation de la position extérieure, le Maroc et l’Afrique du Sud présentent actuellement des situations comparables. Nous estimons que leur dette extérieure nette des actifs liquides équivaut respectivement à 37% et 35 % des recettes de la balance courante en 2015. Nous fixons leurs besoins bruts de financement externe respectivement à 95% et 106 % des recettes de la balance courante et des réserves utilisables. Nous pensons que la position du Maroc pour ces deux éléments devrait s’améliorer par rapport à celle de l’Afrique du Sud, compte tenu des perspectives plus favorables de sa balance courante.
Le marché des capitaux de l’Afrique du Sud est largement supérieur à celui du Maroc en termes d’ampleur, de liquidité et de sophistication. D’après la World Federation of Exchanges, la capitalisation boursière des sociétés cotées sur les bourses de Johannesbourg et de Casablanca en mars 2015 était respectivement de 950 et 54 milliards de dollars. La différence de montant des actions échangées en avril 2015 s’avère encore plus marquée : 125 milliards contre
62 millions de dollars. La bourse de Casablanca a été déclassée fin 2013 de l’indice MSCI des marchés émergents à l’indice Frontier Market en raison de problèmes de liquidité.
Le Maroc et l’Afrique du Sud enregistrent un déficit public global depuis au moins cinq ans, reflet de leur développement important et de leurs besoins de prestations sociales. Leur dette publique a atteint respectivement 48 % et 44 % de leur PIB en 2015. Bien que la dette marocaine représente une part relativement plus élevée du PIB que celle de l’Afrique du Sud, elle repose sur davantage de financements concessionnels, une proportion plus importante de la dette souveraine étant contractée auprès de créanciers officiels à des taux inférieurs à ceux du marché et assortie de longs délais de grâce. Le service de la dette reste par conséquent assez faible au Maroc, où il est estimé à 7,8 % des recettes publiques en 2015, contre 10,5 % pour l’Afrique du Sud, et ce malgré le fait que le rendement des euro-obligations marocaines affichent actuellement 50 points de base de plus que celui des obligations sud-africaines comparables.
Cela dit, une part plus élevée de la dette du Maroc est libellée en devises étrangères, l’Afrique du Sud bénéficiant plus aisément de financements en rands. Le Maroc court ainsi davantage de risques de subir une augmentation de sa dette en monnaie locale à la suite de mouvements de change défavorables.
Nous estimons que les deux pays devraient rester déficitaires pendant au moins les quatre années à venir, même s’ils devraient tous deux continuer à consolider leur déficit. Leur dette souveraine augmentera par conséquent légèrement par rapport au PIB. Tout comme le déficit de la balance courante, le déficit public global du Maroc s’est envolé en 2012 en raison des subventions élevées versées pour soutenir les prix énergétiques alors que les prix du pétrole flambaient. Le gouvernement a depuis supprimé la plupart des subventions qu’il octroyait aux produits énergétiques, ce qui lui a permis de réduire ses dépenses courantes et de diminuer le déficit global.
Nous estimons que la solidité des institutions des deux pays est « neutre » pour leur note de crédit. L’Afrique du Sud est toutefois mieux classée dans tous les critères de gouvernance et des institutions constituant les indicateurs de gouvernance mondiaux de la Banque Mondiale et se démarque fortement du Maroc dans les catégories voix et responsabilité, stabilité politique et absence de violence. Les deux pays ont des positions plus comparables pour les aspects ‘Etat de droit et contrôle de la corruption’, un critère évalué par l’indice de perception de la corruption de Transparency International, qui place le Maroc et l’Afrique du Sud respectivement à la 80e et 67e place.
Démocratie jeune et active, l’Afrique du Sud reste toutefois dominée par l’ANC (African National Congress). Ce parti est au pouvoir depuis 1994, l’année où il a remporté les premières élections libres après la chute de l’apartheid.
Son hégémonie politique semble néanmoins diminuer. Les parties d’opposition ont progressé lors des dernières élections, ce qui laisse supposer que le pluralisme devrait s’accentuer. Cependant, les inégalités très élevées dont souffrent le pays, les mauvaises relations qu’il entretient avec le secteur industriel et les tensions inter-ethniques, qui datent de l’apartheid, pèsent sur notre évaluation institutionnelle.
Nous estimons que le Maroc possède un régime hybride, associant monarchie et démocratie. Très populaire, le roi conserve des pouvoirs importants et exerce une forte influence sur la plupart des domaines politiques et des principaux secteurs économiques par l’intermédiaire de la Société Nationale d’Investissement, holding de la famille royale. Les réformes institutionnelles qui ont été adoptées depuis les troubles qui ont éclaté à la suite du Printemps arabe en 2011 accordent davantage de pouvoir aux membres du gouvernement élus, mais nous considérons que le roi demeure la principale personnalité politique du pays. Nous pensons néanmoins que ces réformes ont permis au Maroc d’éviter que les troubles ne prennent la même ampleur que dans d’autres pays d’Afrique du Nord.
Le parti islamique modéré de la Justice et du Développement a remporté la majorité des suffrages aux élections de 2011 et s’est imposé depuis comme le principal mouvement politique, même si aucun parti ne contrôle véritablement la vie politique comme le fait l’ANC en Afrique du Sud. Le Maroc présente selon nous moins de tensions inter-ethniques que l’Afrique du Sud, bien que la minorité berbère ait toujours historiquement souffert de discrimination. Il nous paraît toutefois plus vulnérable aux attentats terroristes islamistes que l’Afrique du Sud, même si ses services de sécurité ont réussi à démanteler des cellules terroristes.
Les mouvements séparatistes du Sahara occidental, dont le Maroc revendique la souveraineté, présentent à nos yeux peu de risques pour les institutions marocaines. Le conflit affecte toutefois les relations du pays avec l’Algérie, qui soutient les séparatistes. Les risques géopolitiques nous semblent faibles en Afrique du Sud, véritable puissance dominante de la région.
L’Afrique du Sud dispose d’un niveau de revenu plus élevé et de marchés financiers plus sophistiqués que le Maroc, mais sa croissance progresse plus lentement et elle reste un pays plus inégalitaire. Les deux pays s’efforcent de contenir leurs déficits budgétaire et de leur balance courante. Leurs dettes publique et extérieure correspondent à une part comparable de leur PIB, mais nous estimons que le Maroc consolidera ses déficits plus rapidement. Enfin, nous pensons quel’Afrique du Sud possède des institutions plus solides que le Maroc, mais qu’elle entretient de moins bonnes relations avec le secteur industriel. Cette comparaison illustre la façon dont nous pouvons attribuer une note identique à deux États qui présentent pourtant des caractéristiques économiques, financières et institutionnelles foncièrement différentes.
L’agence Standard & Poor’s
3 commentaires
Le Maroc doit avoir sur son viseur l’Afrique du Sud (d’influence communiste comme le Nigeria et l’Angola, sauf l’Egypte qui est du clan occidental, car le rôle de l’Algérie n’est que parasitaire et sans conséquence économique mais de déstabilisation politique.
D’autre part, il doit s’activer et d’urgence pour unir l’Afrique de l’Ouest dans un Marché Commun au plus vite possible et avec l’aide de la France et d’en faire une réussite Gagnant-Gagnant pour toute cette région de l’Afrique de l’Ouest, majoritairement Francophone, contrairement à l’Afrique de l’Est, majoritairement anglophone.
Il faut dire à Dieu à cette Union du Grand Maghreb Amazigh. La Tunisie comme la Libye feront partie de cette Union de l’Afrique de l’Ouest avec un grand marché qui bénéficiera à tout le monde.
Pas plus que le grand Maghreb Arabe, le grand Maghreb Amazigh a peu de chances d »aboutir. Au sein de notre rédaction, nous militons plutôt pour le Maghreb des citoyens.
La rédaction
J’aime bien cette expression de ‘Maghreb des citoyens’, car le Maghreb est avant tout Africain composé de plusieurs ethnies et origines qu’il faut prendre en considération, comme d’ailleurs est prescrit dans la Constitution marocaine de 2011.
Nier cette réalité, c’est nier soi-même…, mais dire Arabe c’est bien loin de la réalité, mais qu’on ne peut nier que le Maroc est aussi arabophone comme il est francophone, comme le sont d’ailleurs plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest du Chad au Nigeria (anglophone)….avec des multitudes de langues régionales, chacune digne de sa culture et de son héritage multiple…