Le plan d’urgence contre la pandémie du Coronavirus en Afrique centrale prévoit outre la prise en charge des malades, le cantonnement des sujets à risque et la mobilisation de 2,5 milliards de FCFA pour appuyer des stratégies nationales.
Les Ministres en charge de la Santé publique des six pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) en collaboration avec la Commission de la CEMAC et l’Organisation de coordination et de coopération pour la lutte contre les grandes endémies en Afrique Centrale (OCEAC) se sont retrouvés à Douala pour statuer sur une stratégie communautaire de riposte contre le COVID-19.
Cette réunion intervient dans un contexte de propagation générale de la maladie, alors que l’on dénombre déjà une trentaine de cas répertoriés dans les pays de la sous-région. Situation préoccupante qui a amené les dirigeants à décider de la fermeture des frontières aériennes, terrestres et maritimes, à l’exception des cargos pour le transport des marchandises et d’une mobilisation de 2,5 milliards de FCFA pour faire face à la pandémie.
Les participants ont unanimement convenu de la nécessité de renforcer les mesures d’hygiène et de sécurité, en mettant un accent aussi bien sur la prise en charge des personnes infectées, que sur les mesures de cantonnement à l’origine de la fermeture des établissements scolaires, de la suspension des compétitions sportives et de la régulation du travail dans les administrations et les entreprises avec un point d’honneur sur le télétravail.
Les travaux de Douala qui viennent quelques jours après ceux de Malabo en Guinée équatoriale, traduisent la détermination des pays de la sous-région de fédérer leurs efforts pour lutter contre cet ennemi invisible qui a déjà causé des milliers de morts.
« Au-delà de l’urgence de santé publique, le Covid-19 menace toute l’économie mondiale comme en témoigne la baisse drastique des produits pétroliers enregistrées depuis le début de celle-ci. Face à ce fléau notre communauté ne pouvait rester indifférente. Je n’ose imaginer, comme vous, des conséquences dramatiques sur le plan humain, sur le plan économique, de la propagation du virus dans notre espace communautaire qui se relève à peine d’une grave crise économique. C’est pourquoi, il faut saluer les initiatives nationales prises ou en train d’être implémentées dans la sous-région » a déclaré le Président de la Commission de la CEMAC Daniel Ona Ondo.
Tout en suivant l’évolution de la maladie, l’accent été mis sur l’échange des informations, le respect de la mise en quarantaine des personnes infectées, le cantonnement pendant quatorze jours des personnes provenant des pays à risque, notamment de l’Europe et de l’Asie, la sensibilisation à travers une communication efficace sur la maladie, l’observation des mesures des activités, toutes choses devant permettre de mieux circonscrire la pandémie.