La CBZ Bank, première banque du Zimbabwe, a annoncé ce lundi avoir lancé deux différentes émissions obligataires d’un montant global de 80,6 millions USD pour financer la culture du maïs et du soja dans le pays.
L’initiative intervient dans un contexte marqué par une sécheresse à laquelle fait face le pays, et qui pourrait aggraver la situation économique. Le Zimbabwe s’attend, en effet, à une deuxième mauvaise récolte consécutive cette année en raison de pluies éparses.
La banque a notamment indiqué qu’elle envisage lever 500 millions de dollars zimbabwéens (30,6 millions de dollars) pour l’achat des semences, des engrais et des produits chimiques destinés à la production de maïs et de soja. D’une durée de 270 jours, l’obligation dispose de taux d’intérêt compris entre 15 et 18%.
Pour sa part, la deuxième obligation est libellée en dollars et porte sur 50 millions USD. L’objectif est de trouver de la liquidité pour importer des produits chimiques et des engrais agricoles non disponibles localement, selon un avis de CBZ qui propose un taux d’intérêt de 9,5%.
En rappel, la sécheresse dans la région a réduit la production alimentaire au Zimbabwe. En 2019, selon les statistiques, la production du maïs a reculé de 50% par rapport à 2018. Récemment, le Programme alimentaire mondial (PAM) a réclamé 200 millions de dollars pour faire face à une « catastrophe humanitaire annoncée ».
« Ce qui est le plus important, c’est de pouvoir recevoir des fonds sur le plus long terme, pour pouvoir permettre à cette population de s’adapter aux chocs climatiques auxquels elles vont devoir faire face de plus en plus souvent », selon Debrah Nguyen, le porte-parole de l’organisation en Afrique Australe.