Le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué, lundi 23 septembre, que la croissance économique du Sénégal devrait passer de 6% en 2019 à 7% entre 2020 et 2021.
Elle sera tirée par l’investissement privé « avant de connaitre un nouvel élan avec le début de la production commerciale des hydrocarbures en 2022 », précise l’institution dont les «perspectives économiques à moyen terme restent favorables » pour le pays d’Afrique de l’ouest.
« Le déficit de la balance courante augmenterait jusqu’en 2021 du fait des importations nécessaires pour la construction de projets d’hydrocarbures et enregistrerait une baisse au démarrage de la production et de l’exportation du pétrole et du gaz », ajoute le FMI.
Le Sénégal, futur producteur de pétrole et de gaz, avait annoncé, fin juillet, son prochain cycle d’octroi des licences pour octobre 2019. «Avec plusieurs découvertes pétrolières et gazières de classe mondiale, le Sénégal s’est bâti une excellente réputation au niveau mondial dans le secteur de l’énergie. Grâce à un nouveau cycle de licences et à une campagne d’investissements, nous sommes impatients de tirer parti de la solide expérience du Sénégal pour attirer de nouveaux opérateurs et explorer de nouveaux horizons», avait déclaré Mamadou Faye, directeur général de Petrosen, la compagnie pétrolière nationale sénégalaise.
Par ailleurs, le FMI a indiqué que le gouvernement sénégalais « entend maintenir la cible de déficit budgétaire de 3 % en 2019 comme pour les années à venir », tout en assurant le règlement de ses obligations envers le secteur privé. Le cadre budgétaire de 2019 comprend également une opération ponctuelle visant à régler les obligations impayées vis-à-vis de la société nationale d’électricité (Senelec), ajoute-t-elle. Et d’indiquer que des mesures de court terme ont été déployées afin d’accroître le rythme de recouvrement des recettes et d’atteindre les objectifs de la loi de finances rectificative de juillet 2019.
L’organisation internationale venait d’annoncer un accord de principe avec le Sénégal au titre de l’Instrument de Coordination des Politiques Economiques (ICPE) devant soutenir un nouveau plan triennal. Il s’agit d’un instrument introduit en 2017 « pour soutenir les pays qui peuvent bénéficier de l’accompagnement du FMI dans le cadre d’un programme, mais qui n’ont toutefois pas besoin d’un soutien financier de l’institution ».