Le 10 Mai 2019, Air Sénégal SA a mis en place une nouvelle tarification sur la ligne Dakar- Paris, dont les impacts sont attendus pour les mois à venir. Les passagers pourront désormais bénéficier de billets aller-retour à partir de 300 000 FCFA TTC en Economy, 800 000 FCFA TTC en Premium Economy et 1 300 000 FCFA TTC en Business class.
Parallèlement, la restauration à bord évolue et suit la tendance avec l’introduction de plats nationaux dont le fameux « Thiébou Dieune » en plus des plats internationaux. Le confort à bord se traduit également par la gratuité du wifi avec 300Mo en classe Affaire et 50Mo en class Premium Economy et Economy, en plus d’une large offre de divertissement. Ces mesures sont sensées contribuer à l’amélioration des parts de marché d’Air Sénégal, indique la compagnie dans un communiqué. .
Ainsi à partir de Juillet 2019, plusieurs vols auront des niveaux de remplissage élevés, certains étant complets. « Aussi, avertit la compagnie, nous invitons nos passagers, en particulier les étudiants, à se rapprocher de leurs agences pour une bonne prise en charge de leurs besoins. « Notre objectif est d’être « La Compagnie dont est fier chaque Sénégalais », poursuit la nouvelle compagnie qui dit offrir en urgence un service de premier choix, au meilleur rapport qualité/prix, correspondant aux attentes des passagers soucieux du prix ».
Nouvellement promu à la tête de la compagnie, Ibrahima Kane espère en faire un vecteur de premier plan dans le positionnement du hub de l’Aéroport International Blaise Diagne de Dakar. A ce jour, Air Sénégal dessert 9 destinations réparties dans 9 pays. Sa flotte ultramoderne est composée de 5 appareils (2 Airbus A319, 2 ATR72-600.et 1 A330 neo).
2 commentaires
Impossible de réserver les places.. Comment faire..
Quand la demande est forte et l’offre faible, la loi de Marché veut qu’on ne baisse pas les prix. Au contraire !
Les mois de Juillet, Août, Septembre, Octobre correspondent à une période de pointe ; c’est la haute saison sur les parcours Paris – Dakar – Paris, et Dakar – Paris – Dakar.
De bonne politique commerciale, Air France va assurément fermer tous les bas tarifs de tous ses vols pour ne les ouvrir, éventuellement, qu’aux derniers instants. Ainsi il y aura rush de la clientèle basse contribution vers Air Sénégal qui a largement ouvert ses vols et qu’il va remplir, rapidement, avec de très bas tarifs.
Quand il n’y aura plus de places à Air Sénégal, Air France fermera alors tous ses bas tarifs et n’offrira que des tarifs haute contribution. Un minimum de cinquante (50) % de taux de remplissage lui suffira à assurer une bonne enveloppe financière.
L’enveloppe financière récoltée, après chaque départ d’Air Sénégal, autrement dit la valeur moyenne du coupon de vol est l’indicateur de performance dont il faut tenir compte et qui sert de référence, par rapport aux données concurrentielles accessibles. Air France sait trop bien cela.
Air Sénégal a mis en courrier un A330neo tout neuf ; donc un produit de base non inférieur à qualitativement à celui d’Air France et à celui de ses concurrents indirectes. Les bénéfices créés, liés à l’exploitation de cet Airbus ne devraient pas être moindre que ceux produits par les autres types d’appareil qu’Air France exploite sur l’axe Dakar Paris. Si l’on n’y prend pas garde, Air Sénégal servira de compagnie « low cost » indirecte d’Air France (basse contribution dédiée à Air Sénégal, haute réservée à Air France).
Il ne sert à rien d’augmenter sa part de clientèle si les recettes commerciales engrangées ne couvrent pas les charges d’exploitation.
Il faudrait donc nécessairement à Air Sénégal des Analystes de vols très aguerris complices d’Analystes de prix autant professionnels. Le contrat d’objectifs de chaque rotation avion devant être réajusté à chaque instant au fur et à mesure qu’on se rapproche de la date de départ des vols.
Air Sénégal ne devrait pas baisser ses tarifs pendant cette haute saison, période de forte demande.
Elle devrait tout au moins aligner ses tarifs sur ceux d’Air France et veiller scrupuleusement sur les engagements des ventes et sur la qualité des chargements numériques de l’A330neo, afin de lui garantir une enveloppe financière au dessus des seuils critiques de rentabilité.
Voler à perte est synonyme de faillite à terme.
Meissa Ndiack Seck, Consultant expert en transport aérien, Formateur commercial certifié Amadeus Global Distribution System