Areva compte se séparer de près de 200 agents en 2018 ainsi que de plus de 500 postes de sous-traitants. Selon les organisations syndicales, cette vague de licenciements concerne sa filiale Somaïr située dans le nord désertique du Niger.
D’après le service de presse du groupe français au Niger, cette décision s’explique par « les conditions difficiles du marché, et la baisse des prix de l’uranium (20 dollars la livre). Ainsi Somaïr doit adapter son organisation industrielle et ajuster ses effectifs ».
Selon Areva toujours , pour sauver la Somaïr, un scénario a été approuvé le 19 septembre dernier par le conseil d’administration (dont font partie des représentants de l’Etat nigérien) et partagé avec les partenaires sociaux . Ainsi, le groupe français prévoit « la baisse de l’activité minière, la baisse des investissements, la diminution de la flotte des engins et le réajustement des effectifs de la Somaïr et des sous-traitants ».
Ces « mesures incontournables » sont censées permettre à la Somaïr de « traverser cette période de prix très bas » et d’éviter sa faillite, avance Areva.
Selon une source syndicale, Areva a déjà fait savoir que, au nombre des mesures d’économie, tous ses agents qui habitent dans des maisons appartenant aux sociétés vont « désormais payer leurs factures » d’eau et d’électricité, jusqu’ici prises totalement en charge par le groupe.
Le Niger est le quatrième producteur d’uranium au monde. Le minerai représente près de 35 % de la production totale d’Areva.
Rappelons qu’Areva et le Niger ont signé le 26 mai 2014 un accord sur le renouvellement des conventions minières sur cinq ans pour la Somaïr et la Cominak, les sociétés exploitant les mines d’uranium qu’Areva contrôle partiellement.
Aux termes de cet accord, Areva a accepté qu’une loi minière datant de 2006 soit appliquée à ces deux mines, ce qui fera croître la redevance minière de 5,5 % à 12 %.
L’accord prévoit également le report sine die de l’exploitation de l’énorme gisement d’Imouraren, faute d’une conjoncture favorable.