Kigali: Les délégués des pays africains sont réunis à Kigali pendant deux jours pour préparer une position commune africaine ayant trait au Traité des Semences ou Traité International sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture, selon Francisco Lopez, responsable technique de ce Traité.
«Des délégués de tous les pays membres de la FAO se réuniront à Kigali dans une rencontre mondiale ayant trait à la mise en œuvre du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture. Beaucoup d’événements parallèles auront lieu, dont les échanges des organisations paysannes sur le recherches effectuées, ainsi que sur le financement de l’agriculture », a-t-il indiqué.
Il a rappelé que 144 pays qui ont ratifié le Traité seront présents, ainsi que les agences onusiennes, les organisations internationales, et plus de cent organisations de la société civile. On évalue à plus de 600 participants qui viendront à la conférence de Kigali sur les semences. Le Traité des semences a été créé au sein de la FAO en 2001. Il est entré en fonction en 2004.
«La présente rencontre de deux jours échange sur la conservation des semences, parce que tous les pays sont dépendants les uns des autres au niveau des ressources phytogénétiques. Au cours des dernières années, les pays ont décidé de créer un panier des cultures à des fins d’échanger les semences au niveau international. Grâce à ce panier, 1,8mmillions de sortes de semences ont été établies. On peut citer la pomme de terre – originaire de l´Amérique-, le riz -originaire de l´Asie du Sud-, le blé, le millet, le manioc etc. », a poursuivi Francisco Lopez.
Lopez précise que maintenant, l’on a une liste de 64 espèces de cultures les plus importantes pour la sécurité alimentaire. Les espèces cultivées représentent 80 % de l’énergie dérivée des aliments.
Au total l’on a échangé gratuitement 4,3 millions d’échantillons au niveau du système multilatéral d’accès aux semences. Les gouvernements ont créé dès 2010 un Fonds de partage des avantages du Traité International. Les pays qui ont donné des semences peuvent bénéficier de ce Fonds qui finance 63 projets dans 55 pays, toujours selon le responsable technique du Traitée, Francisco Lopez.
«Ce sont des projets pour soutenir des banques communautaires des semences et qui améliorent des espèces cultivées résistantes au changement climatique. Ce sont des variétés résistantes à la sécheresse et aux ravageurs », a-t-il expliqué.
Au cours de la réunion mondiale de Kigali en Octobre prochain, tous les pays membres de la FAO verront comment agrandir la liste des 64 espèces cultivées, comment obtenir plus de ressources et des financements pour les projets, dans le cadre du financement multilatéral du Traité. On parlera des Droits des Agriculteurs parce que le Traité reconnaît les droits de conserver et d’utiliser les semences.
La présente rencontre de deux jours à Kigali, du 19 au 20 Septembre est organisée par la FAO, l’Union Africaine (UA) et le Gouvernement du Rwanda (Fin).