La Cour suprême du Kenya a annoncé, vendredi 1er septembre 2017, l’invalidation de la victoire du président sortant Uhuru Kenyatta. Un nouveau scrutin aura lieu dans les 60 jours. La décision inédite prend à contre-pied les observateurs et oblige le président Uhuru Kenyatta, réélu lors du scrutin du 8 août avec 54,27 % des voix contre 44,74 % pour son adversaire de toujours, Raila Odinga, à sonner le rappel des troupes.
C’est le président de la Cour suprême, David Maraga, qui a annoncé l’annulation du scrutin. «Les élections n’avaient «pas été conduites en accord avec la Constitution. A la question de savoir si les illégalités et irrégularités ont affecté l’intégrité de l’élection, la Cour est d’avis que c’est le cas», a-t-il fait savoir. Par conséquent, il a déclaré les résultats «invalides et nuls».
Le juge a soutenu que la Commission électorale (IEBC) a «échoué, négligé ou refusé» de conduire les élections en accord avec la Constitution, évoquant des irrégularités dans la transmission des résultats. Un nouveau scrutin doit donc être organisé sous soixante jours. La décision n’a pas été consensuelle : celle-ci a été prise à la majorité et deux des sept juges de la Cour suprême ont annoncé publiquement leur opposition au verdict.