Le président de Paris Europlace, Gérard Mestrallet, qui estimait que le transfert en France d’une partie des activités de la place financière de Londres à la faveur du Brexit pourrait créer jusqu’à 20.000 emplois en deux ans devrait revoir sa copie. Francofrt s’avère une sérieuse concurrente, plus attractive que Paris.
Ainsi, Citigroup et Morgan Stanley, deux firmes américaines assez importantes dans la finance mondiale, ont opté pour la place allemande. Les asiatiques ne sont pas du reste. La coréenne Woori et les banques d’investissement japonaises, Numura et Daiwa, ont aussi opté pour l’Allemagne. Déjà sur place, Goldman Sachs compte « très probablement » doubler ses effectifs à Francfort, estimées à ce jour à 200 personnes.
Pour renverser la vapeur, Paris a mis en place une série de mesures. « A l’heure actuelle, 1.000 emplois ont déjà été annoncés à Paris contre 750 à Francfort », déclarait Gérard Mestrallet au début du mois. Mais depuis, les grandes banques comme Citigroup, JPMorgan ont fait leur choix. Le roadshow new-yorkais de Bruno Le Maire, ministre français de l’économie, en juin dernier, pour vanter les atouts de la France auprès des banques américaines, n’a pas eu d’effets?