Selon le Journal Du Dimanche (JDD, France) la brigade financière française a reçu mi-mai une étude sur Imouraren, un potentiel gisement d’uranium au Niger, qui remet en question la valorisation du site retenue dans les comptes 2016 du groupe nucléaire.
Des auditions ont déjà eu lieu et ce dossier spécifique pourrait déboucher sur l’ouverture d’une enquête préliminaire, à côté des deux instructions judiciaires déjà lancées sur les comptes d’Areva et le rachat d’Uramin. Lors de l’obtention de la licence du site en question auprès du gouvernement nigérien, Areva parlait d’un « gisement de classe mondiale » avec quelque 275.000 tonnes de minerais en terre et un niveau de production potentiel de 5.000 tonnes d’uranium par an pendant trente-cinq ans. Les experts parlent aujourd’hui de 50 000 tonnes au plus. Le gisement a déjà englouti 900 millions d’euros. Depuis 2014, la mine quasi-abandonnée apparaît dans les comptes d’Areva à la rubrique « provisions ».
Situé à 160 km au nord d’Agadez et s’étendant sur 500 km2, le site d’Imouraren était jusque-là considéré comme l’un des gisements les plus importants au monde.