Par Nephthali Messanh Ledy
Les pays du Bassin du Congo ont signé ce jeudi à Oyo au Congo Brazzaville, un mémorandum d’accord portant création du Fonds Bleu du Bassin qui représente 220 millions d’hectares de forêts. C’est la suite d’une initiative lancée le 15 novembre 2016 à Marrakech par le président Denis Sassou N’Guesso, lors de la 22e Conférence des parties à la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP).
« Après le temps des discours, voici venu celui des actes », a déclaré le président congolais à Oyo, avant d’appeler les différents partenaires, gouvernements des pays signataires et donateurs, à donner corps « à notre fonds et aux projets qu’il portera demain ».
En effet, selon les douze pays qui l’ont créé, le fonds sera alimenté sur la base des subventions financières renouvelables chaque année, à hauteur de 100 millions d’euros (plus de 65 milliards de francs CFA), avec des engagements à long terme.
Selon les informations, cet instrument qui promeut la valorisation des plans d’eau porte des projets destinés à contribuer à la diversification de l’économie et du développement durable des forêts de cette sous-région aux potentialités énormes. Il devra œuvrer pour la protection de l’environnement et pour la réduction des effets du réchauffement climatique dans la région.
« Le Fonds bleu pour le Bassin du Congo s’inscrira ainsi dans ce que la Commission économique pour l’Afrique a défini comme l’Economie bleue en garantissant des solutions tant au niveau économique qu’environnemental », avait expliqué Sassou N’Guesso à Marrakech.
Etaient également présents à Oyo, les anciens présidents Olusegun Obasanjo du Nigéria, Alpha Omar Konaré du Mali et le président Togolais Faure Gnassingbé dont le pays a organisé en Octobre 2015, un sommet de l’Union Africaine ayant prévu la création d’un fonds de sécurité et de sûreté maritimes.