L’homme d’affaires franco-djiboutien Abdourahman Boreh vient d’être innocenté dans une affaire de corruption qui l’opposait à Djibouti. L’opposant djiboutien était accusé d’avoir perçu des millions de dollars pour l’octroi de la gestion du port de Doraleh à DP World.
Le richissime homme d’affaire se trouvait au cœur d’un conflit depuis près de dix ans opposant DP World, la filiale portuaire de la holding gouvernementale Dubaï World, aux autorités Djiboutiennes.
Djibouti l’accusait en effet d’avoir perçu des dizaines de millions de dollars ainsi que des participations dans des sociétés de la part de DP World pour faciliter l’obtention en 2000, pour une durée de cinquante ans, de la concession du terminal de conteneurs de Doraleh.
La Cour internationale d’arbitrage a statué mardi 21 février 2017 à Londres où est exilé l’homme d’affaire. Ainsi l’Etat djiboutien a été débouté, ses réclamations rejetées et se doit de régler les coûts de l’arbitrage qui s’élèvent à plus de 10 millions de dollars (9,47 millions d’euros).
A l’annonce du verdict, Abdourahman Boreh, a déclaré: « J’espère vraiment qu’après avoir tenté de me détruire et de ruiner ma réputation à l’international, le gouvernement djiboutien va arrêter cette vendetta motivée par des raisons politiques… Ces près de 100 millions de dollars auraient pu servir à améliorer les conditions de vie des pauvres à Djibouti plutôt qu’à nourrir de fausses accusations contre moi et DP World ».