Par Mamadou Aliou Diallo
Le président Guinéen, Alpha Condé, part ailleurs coordinateur de l’initiative africaine pour les énergies (AREI), a présidé à Conakry du 2 au 4 mars les travaux du plan de mise en œuvre de cet ambitieux projet pour l’électrification du continent. L’objectif de l’AREI est de déployer au moins 10 Gigawatts (GW) de capacités nouvelles et additionnelles d’énergies renouvelables d’ici 2020, et au moins 300 GW de capacités nouvelles et supplémentaires d’ici 2030.
Ces rencontres d’échanges avec les acteurs indispensables pour l’opérationnalisation de ce projet, notamment les partenaires techniques et financiers, ont porté essentiellement et conformément aux recommandations du coordinateur de l’AREI, sur : comment assurer une appropriation adéquate et une compréhension globale commune de l’IAER et de ses modalités opérationnelles ; quelle sera la valeur ajoutée du Fonds Spécial de l’IAER et les facteurs qui contribueront à son plein succès ; quelle est la nature des engagements individuels actuels de chaque partenaire et comment assurer que ceux-ci intègrent et utilisent le cadre et le plan d’action de l’IAER pour orienter et diriger leurs actions, en vue de permettre à l’Afrique d’être un leadership effectif dans la priorisation des financements et garantir une plus-value certaine des interventions ; comment renforcer la communication, la coordination et la synergie entre les partenaires et l’unité de gestion indépendante, pour une mise en œuvre conjointe, efficiente et efficace. Autant de questions que les experts se sont attelés à répondre.
Le coordinateur de l’AREI estime que le programme devrait être une réponse au manque d’électricité et le non-accès à l’énergie pour plus de 650 millions d’Africains.
Pour le haut-commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), Kobine Komara, » en matière de levée de fonds, l’initiative prévoit de mettre 10 milliards pour cette première phase, puis 30 milliards pour la seconde ».