Dans la suite logique de la poursuite de sa tournée de coopération en Afrique subsaharienne, le Roi du Maroc, en provenance de la Zambie, a été accueilli ce jeudi 23 février à Conakry par son homologue guinéen, Alpha Condé. Cette visite de vingt-quatre heures qui s’inscrit dans le cadre du raffermissement de l’axe Conakry- Rabat a été mise à profit par les deux Chefs d’État pour parapher plusieurs accords de coopération.
À peine son come-back dans l’Union africaine acté, à l’occasion du 28e sommet de l’UA, le Maroc, puissance économique majeure d’Afrique entend pleinement profiter des potentialités et opportunités économiques qu’offre le continent africain, rattraper son retard en matière d’investissements et y renforcer sa position à un moment où toutes les puissances économiques sont en train de se repositionner stratégiquement sur l’Afrique.
Ces tournées et visites sur le sol africain du Roi du Maroc sont devenues presque des classiques. L’escale guinéenne du Roi Mohamed VI, qui est arrivé à Conakry avec une imposante délégation, composée de plusieurs ministres et de cadres Marocains, n’a pas dérogé à la règle. Car, l’arrivée du Roi aura permis aux deux pays de signer plusieurs accords de coopération et des conventions dans les domaines de l’assainissement, de l’agriculture, de l’aménagement, etc….
L’assainissement, la gestion des déchets et l’aménagement qui semblent être des priorités pour la capitale guinéenne, Conakry, ont été au cœur des échanges de coopération : la signature notamment d’une convention de coopération relative au projet d’assainissement liquide de la ville de Conakry ; d’une convention de Don relative à ce projet d’assainissement liquide et une dernière convention concernant la mise à niveau de la Ville de Conakry.
Cette dernière convention permettra entre autres, la réalisation d’actions prioritaires de mise à niveau des quartiers sous-équipés, de lutter contre l’insalubrité, d’améliorer la voirie,… Ces différentes conventions dans le domaine de l’urbanisation sont accompagnées d’une assistance financière et technique avec une option pour le transfert de technologie et de compétences.
Dans le domaine agricole, les deux pays ont signé deux conventions et un accord de coopération : la convention porte sur la réalisation d’un projet d’aménagement hydro-agricole d’une superficie comprise entre 200 à 300 ha ; une convention pour la mise en place d’un projet d’agrégation de petits agriculteurs guinéens autour de la filière Maïs et un accord de fourniture de 100.000 tonnes d’engrais à travers l’Office chérifien des phosphates (OCP) qui permettra d’accroitre ainsi la quantité d’engrais nécessaire pour les campagnes agricoles.
Mamadou Aliou Diallo pour Financial Afrik