Créé en 1975, le Centre de Recherche en Économie Appliquée pour le Développement (CREAD) a hérité de l’ancien Centre de Recherche en Économie Appliquée(CREA). Ce dernier était rattaché au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Il prend son nom actuel en 1985 en redevenant autonome après un bref passage sous l’autorité de l’Université d’Alger.
Doté du statut d’établissement public à caractère scientifique et technologique (EPST) depuis 2003 (Décret exécutif n°03-455 du 1er décembre 2003 modifiant et complétant le décret n°85-307 du 17 décembre 1985 portant création du centre de recherche en économie appliquée pour le développement). Il dispose d’une large autonomie de gestion qui lui confère une grande souplesse de fonctionnement. Mohamed Yazid Boumghar, Chercheur (Statisticien économiste) chez Centre de Recherche en Économie Appliquée pour le Développement (CREAD) fait le point sur l’adhésion de l’Algérie à l’organisation Mondiale u Commerce (OMC), à la zone arabe de libre échange( ZALE) et à l’Union européenne (UE).
Propos recueillis par Youcef MAALLEMI
Quelles sont les revendications de l’Algérie au sein de la Zale ?
En adhérant à une zone de libre échange, ce n’est pas une question de revendications mais c’est une question de coût d’opportunité à saisir. L’adhésion de l’Algérie à la ZALE avait pour but d’augmenter les échanges de l’Algérie avec les pays arabes pour les produits qui présentaient une certaine compétitivité prix mais dont l’entrée sur le territoire était handicapée par les taxes et droits de douane.
Croyez-vous que l’Algérie est prête à adhérer à l’Organisation Mondiale de Commerce (OMC)?
Il est clair qu’à l’heure actuelle et vues les difficultés budgétaires et le retard dans la mise à niveau des entreprises, l’adhésion de l’OMC compliquerait plus la question des réformes. Je pense que cette question est liée à la réaction des agents économiques quant la zone de libre échange avec l’UE sera effective en 2020.
Sous l’instruction du premier ministre, Abdelmalek Sella, le gouvernement algérien a suspendu ses Accords de libre échange avec l’Union Européenne (UE) et avec la Zone Arabe (Zale) en février 2016. Voyez-vous comme une bonne décision ? Que font les importateurs pour enlever leur marchandise au niveau des ports, des aéroports et postes frontières ?
C’était nécessaire pour amortir le choc de la baisse des recettes pétrolières et ainsi celles des devises qui alimentent le commerce extérieur.
En 2015, la vice-présidente de la Commission Européenne, Madame Federica Mogherini, a rencontrer le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra pour discuter sur le processus de révision de l’Accord d’association. Où en est ce projet aujourd’hui ?
Il faut poser cette question aux collègues du Ministère des affaires étrangères.
Quelles sont les pertes et les bénéfices enregistrés par l’Algérie après son adhésion à la ZALE depuis 2009 à ce jour ?
Justement l’un des objectifs de cette équipe est d’évaluer cette adhésion.
Est-ce que l’accord d’association avec l’Union européenne à réalisé vraiment des objectifs attendus en matière d’investissements européens en Algérie ?
Les IDE sont encadrés par un dispositif différent de l’accord d’association. C’est le climat des affaires et le facteur politique qui ont accéléré ou retardé certains projets d’IDE sur les quinze dernières années.