L’Etat tunisien a décidé de mettre en place une nouvelle politique bancaire. Selon le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération Internationale, Fadhel Abdelkéfi, l’Etat vise à garder une seule banque publique, et ce dans le cadre de sa nouvelle stratégie.
Le ministre qui intervenait sur les ondes de la Radio Express Fm, lundi 16 janvier, a soutenu que le « gouvernement ne devrait garder qu’une seule banque sous sa gestion et de lui fournir les ressources nécessaires pour un fonctionnement autonome ».
Cette nouvelle politique bancaire, d’après le ministre, éviterait les difficultés de certaines banques, souvent causées par les procédures administratives.
Le secteur bancaire de la Tunisie était étroitement contrôlé jusqu’au milieu des années 1980. Depuis, il a connu trois décennies de réformes progressives mais insuffisantes. Les banques commerciales et appartenant à l’État dominent le système bancaire et gèrent plus de la moitié des parts du marché, ce qui implique un contrôle de ce secteur par l’État, un fait négatif pour la croissance économique.
Les banques publiques possèdent des participations dans des sociétés publiques ou semi-publiques auxquelles elles accordent des prêts, ce qui ne garantit pas l’affectation efficace de l’épargne aux investissements les plus productifs.
Selon l’agence de notation Moody’s, les perspectives économiques négatives en Tunisie reflètent, un resserrement des conditions de financement externe lié à l’endettement en devises et à la structure de financement. L’agence prévoit également un déficit de la balance des opérations courantes de la Tunisie à hauteur de 7,5% en 2017 et de 7,3% en 2018.