Le groupe SAH (société d’articles hygiéniques), spécialiste tunisien des produits d’hygiène pour femmes et bébés, implante son étendard en Côte d’Ivoire.
Le lancement officiel du chantier a été effectué ce 30 décembre par Jean Claude Brou, le ministre ivoirien de l’Industrie, alors que l’ossature de l’unité industriel est déjà visible sur un site de 2,5 hectares à la toute nouvelle zone industrielle d’Aboisso (dans la localité d’Assouba, à 122 km à l’Est d’Abidjan).
L’infrastructure d’un coût de près de 4 milliards FCFA (environ 6,1 millions d’euros), la toute première du groupe tunisien dans la partie subsaharienne du continent, est le fruit de sa stratégie d’expansion dans le sillage de l’entrée du capital-investisseur Abraaj à son tour de table en janvier 2015.
Dans une première phase, le projet industriel va porter sur la construction d’une enceinte couverte de 4 000 m2 pour la production de couches pour bébé, une unité qui sera opérationnelle au second trimestre 2017. Suivra ensuite des extensions qui porteront la surface d’exploitation à 18 000 m2 avec une production complémentaire de serviettes féminines, de lingettes et de la gamme de papiers hygiéniques, a détaillé Kammoun Skandar, le directeur général de la SAHCI, la filiale ivoirienne. De 80 emplois, l’effectif de l’usine devrait passer à 300 à terme.
Outre le marché ivoirien où elle vient concurrencer deux autres industriels locaux, la SAHCI lorgne vers toute la région ouest africaine. Une région où SAH compte imposer ses marques comme au Maghreb elle revendique le leadership du secteur.
En 2016, le groupe tunisien également actif au Maroc, en Libye et en Algérie, avance un chiffre d’affaires de plus de 100 milliards FCFA, soit 152,4 millions d’euros.