Un plan national de relance sera annoncé par le président Muhammadu Buhari ce mois-ci, un «plan zéro-pétrole» qui exploitera l’agro-industrie et le potentiel minier par la création de parcs industriels où les investisseurs obtiendront des conditions favorables afin de produire pour l’exportation. Ce plan ne saurait voir le jour sans l’expansion des réseaux routiers et ferroviaires du pays.
« Il est important que nous construisions des routes qui mènent aux marchés, et le rail doit transporter des marchandises vers les ports, afin que nous puissions exporter », a déclaré M. Segun Awolowo, Directeur Général du Conseil Nigérian de Promotion des Exportations. Le CNPE est en pourparlers avec l’Iran pour inciter les entreprises à investir dans la pétrochimie et les produits pharmaceutiques, tandis que des accords similaires sont en cours avec le Mexique, la Thaïlande et l’Inde, a-t-il précisé.
Le pétrole qui reste le principal nerf de l’économie du Nigéria a considérablement chuté depuis mi-2014. Les explosions de pipelines provoquées par des manifestants du Delta du fleuve Niger n’a pas été pour arranger la situation. Selon le FMI, l’économie pourrait y reculer de 1,7% cette année.
En 2014, les exportations non pétrolières, menées par le cacao, ont rapporté 3 milliards de dollars au Nigeria avant de tomber à 1,6 milliard en 2015. Le CNPE s’attend à une amélioration des recettes d’exportation de ces produits à partir de 2017.
« Au moment où les nombreuses choses sur lesquelles nous travaillons commencent à frapper, nous serons en mesure de galvaniser plus de traction », a déclaré Awolowo. « Les exportations sont le moyen le plus viable et le plus durable d’accroître notre offre de devises étrangères »