Par Nephthali Messanh Ledy
Lomé accueille depuis lundi 10 octobre, le Sommet de l’Union africaine sur la sûreté et la sécurité maritimes et le développement en Afrique. Une rencontre qui sera sanctionnée par une conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement samedi 15 octobre dans la capitale togolaise. Enjeux et défis d’un évènement auquel sont confirmés 17 chefs d’Etat, 2 vice-présidents, 13 ministres et 5 ambassadeurs (sauf changements de dernières minutes).
Ce sommet intervient dans un contexte international marqué par la recrudescence des actes de criminalité en mer, avec son lot de conséquences sur les économies africaines. En exemple, le Golfe de Guinée, nouveau centre de gravité de la piraterie en Afrique, peine à se mettre en bataille contre le fléau marqué par le siphonage de pétrole à bord de cargos détournés, la pêche illicite, etc.
En effet, sur les 3 premiers trimestres de l’année 2014, la zone côtière s’étendant du Sénégal à l’Angola a été le théâtre de 33 attaques recensées contre 10 aux larges de la Somalie selon les Bureau maritime international (BMI).
Par ailleurs, les problématiques de piraterie maritime et actes criminels menaçant la sécurité et la sûreté en mer sont devenues des sujets communs à la communauté mondiale et surtout africaine. C’est ainsi que les Etats riverains, sentant leurs recettes maritimes menacées (ces dernières représentent jusqu’à 20% des budgets nationaux), ont décidé de créer, lors du Sommet de Yaoundé en 2013, un centre de coordination interrégional contre la piraterie et des centres régionaux le long de la côte.
D’ailleurs, les Chefs d’Etat de l’Union africaine ont décidé de faire de l’économie bleue un des piliers de leur agenda 2063 lors du sommet de l’organisation en janvier 2015, avec l’adoption de la Stratégie africaine intégrée pour les mers et les océans à l’horizon 2050.
Autant de facteurs qui devraient motiver les chefs d’Etat qui devront examiner et adopter un instrument juridique contraignant préconisant des mesures appropriées de lutte contre la piraterie maritime et aux infractions commises en mer, etc.