Deux chiffres peuvent résumer le Gabon au lendemain d’un scrutin présidentiel coûteux tant sur les finances publiques que sur l’image. Le déficit des finances publiques se rapproche de -5% en 2016 contre 2,3% en 2014. En deux ans, le matelas s’est affaissé. La marge de manœuvre s’est estompée. Le président Bongo doit recourir à l’endettement (pas évident quand la dette publique se rapproche des 50%) et en même temps contenir les dépenses publiques tout en veillant à la poursuite des investissements stratégiques (infrastructures de base) et des réformes devant rendre le pays plus attractif.
Pour poursuivre sa politique de diversification, le président réélu doit, à défaut d’une reprise rapide des cours de pétrole, faire recours à des solutions innovantes pour mobiliser le maximum de financements à moindre frais. Pas du tout évident au lendemain de la grande dispute électorale qui a dégradé l’image du pays auprès des investisseurs. En dépit de cette conjoncture difficile, le Gabon dispose toujours de réserves couvrant 6 mois d’exportation et de nombreux atouts à faire prévaloir dans sa politique de diversification.
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