La compagnie aérienne publique tunisienne va supprimer 1 000 emplois, a confié ce lundi à Reuters, Anis Ghedira, le ministre tunisien des Transports. La mesure a été planifiée depuis des mois en accord les principaux syndicats afin de réduire les coûts et améliorer la productivité de l’entreprise, a-t-il fait savoir.
Le fait est que Tunisair traverse une zone de turbulence avec des signaux qui inquiètent. En 2015, la compagnie a perdu 800 000 passagers en un an affichant 2,7 millions voyageurs au compteur, et les revenus se sont affaissés à 890 millions de dinars contre 1,11 milliard fin 2014. Si, d’après les chiffres publiés en fin juin, la barre semble se redresser avec notamment le volume semestriel de passagers en hausse de 3,6%, la dette, elle, s’est alourdie à 1,027 milliard de dinar (+4% par rapport à fin 2015). Cela, en raison du rajeunissement de la flotte du transporteur.
Mais ce 28 août, un fait est venu accentuer un peu plus les inquiétudes : les passagers du vol Monastir-Paris ont dû patienter 10 heures de temps à l’aéroport avant que Tunisair n’affrète un appareil sur la ligne. Un retard expliqué officiellement par « l’intensification de ses activités ».
Selon une autre source citée par Reuters, ce sont 50 millions de dollars de compensation que le transporteur, qui compte actuellement environ 8 200 salariés, devrait débourser pour ce dégraissage d’effectif.