Prime à la transformation, mesures fiscales, appuis pour améliorer la qualité et soutenir la commercialisation, etc. La Côte d’Ivoire renforce son dispositif d’appui à l’industrie locale de l’anacarde avec l’objectif de transformation toute sa production d’ici 2020.
Premier producteur mondial de noix de cajou depuis la fin de la campagne 2015, avec 24,22 % de l’offre mondiale pour une production de noix brutes de cajou de 702 510 tonnes, la Côte d’Ivoire veut désormais se concentrer sur la bataille de la transformation.
A cinq ans de l’échéance 2020 où elle projette transformer 100% de sa production, la capacité installée des unités industriels est de 90 900 tonnes, soit à peine 13% de l’offre nationale, d’après les chiffres officiels. Aussi, le gouvernement a-t-il décidé, dans une communication ce mercredi, de renforcer l’ensemble du dispositif de soutien aux industriels de la filière, avec l’idée d’attirer de nouveaux investissements et améliorer la compétitivité de la filière.
Le mécanisme de prime à la transformation – équivalent à 400 FCFA par kilogrammes de noix usinée – accordé aux industriels, sera reconduit jusqu’en 2021 « en tenant compte du cours international ». Un dispositif qui vise notamment à compenser la forte hausse des prix d’achat de ces dernières années. A cela, les autorités annoncent un soutien « à la création d’unités de transformation dans les différentes régions productrices du pays ».
Également, « les appuis directs » au bénéfice des industries et « des laboratoires d’analyses en matière de renforcement des capacités techniques, d’appui à la qualité et à la commercialisation » sont maintenus. Tout comme le « soutien financier de l’État pour le renforcement de la formation du personnel des unités de transformation à travers notamment le Centre des Technologies du Cajou (CTC) de Yamoussoukro ». L’autre enjeu étant de garantir la qualité des amandes transformées qui reste déterminante pour accéder au marché international.
Dans le même ordre d’idée, une étude sur la compétitivité de la transformation locale de l’anacarde sera conduite en vue « de proposer des mesures fiscales adaptées pour mieux soutenir le développement de ce secteur ».
Par ailleurs, le plan de soutien du gouvernement intègre les activités de valorisation des sous-produits de l’anacarde qui a des applications dans les industries pharmaceutique, chimique, aéronautique et cosmétique selon les spécialistes.
Jusque-là, les noix de cajou brutes ivoiriennes sont exportées essentiellement vers l’Inde et le Vietnam qui sont les principaux pays transformateurs à l’échelle international.
En Côte d’Ivoire, hormis la multinationale singapourienne OLAM, l’industrie locale reste dominée par des unités de petites et moyennes tailles.