La semoule de manioc séchée et cuite à la vapeur connue sous le nom d’« Attiéké », dont raffolent tant les Ivoiriens, bénéficiera d’une Appellation d’origine contrôlée. Ainsi en a décidé le gouvernement ivoirien ce 3 août, qui veut assurer « la protection juridique de l’appellation « Attiéké » par le système de la propriété intellectuelle à travers une marque internationale de produit et de service ».
Du fait de sa notoriété internationale, la production de cette spécialité culinaire traditionnelle typique à certaines populations du sud ivoirien « tend à se développer de façon importante hors de notre pays et à être commercialisée sous la même appellation Attiéké », sans pour autant respecter le process précis de fabrication mis en œuvre en Côte d’Ivoire, explique le gouvernement.
L’attiéké, qui fait partie de l’alimentation de base des ivoiriens, est également prisé dans la sous-région ouest africaine et ailleurs dans le monde où il se vend parfois à prix d’or, en Europe notamment.
La protection juridique va prendre en compte aussi bien le nom que le mode de fabrication de ce met. Une mesure qui devrait donc accélérer le processus d’industrialisation de la production encore timide, et créer une véritable chaîne de valeur autour du manioc.