Par Nephthali Messanh Ledy,
Patrice Talon ne va pas trop attendre pour procéder à une révision du budget 2016 en cours d’exécution. Son gouvernement vient d’introduire au parlement, un projet de loi de finances rectificative, qui prévoit une baisse significative dudit budget.
Piloté par Romuald Wadagni, ministre des finances, ce projet de loi prévoit des dépenses de 1140.346 milliards de F CFA contre 1231.935 milliards dans la loi des finances initiale, soit un repli d’environ 7.43%. Les crédits ouverts dans ce projet s’établissent à 1.423.487 milliards de F CFA contre 1552.977 milliards initialement prévus. Ce qui correspond à une réduction de 129.490 milliards de F CFA, soit une contraction de 8.34%.
« Ces crédits, outre les dépenses budgétaires de 1140.346 milliards F CFA, intègrent des charges de trésorerie pour un montant de 283.141 milliards F CFA », indique le gouvernement. Et d’ajouter que le projet de loi de finances rectificative pour la gestion 2016 est bâti autour d’une rationalisation des dépenses publiques avec à la clé, des mesures d’annulation de crédits en lien avec la réduction du nombre de portefeuilles ministériels et l’appréciation de la capacité de consommation des crédits à fin décembre 2016, le redimensionnement des périmètres d’activités et des organigrammes des ministères et une revue de qualité de la dépense engagée au cours du premier trimestre 2016.
Ainsi, « des économies d’un montant de 149.313 milliards de F CFA sont enregistrées sur les dépenses des ministères et comprennent 377 milliards résultant de la rationalisation de la taille du gouvernement et du portefeuille des investissements publics, 936 milliards consécutif à un redimensionnement des périmètres d’activités et des organigrammes des ministères ».
Par ailleurs, à ces 149. 313 milliards d’économies enregistrées sur les dépenses des ministères, le gouvernement ajoute 16.82 milliards d’économies réalisées sur les autres budgets.
A noter que cette démarche a le soutien du Fonds monétaire international (FMI), dont une mission, en séjour au Bénin ce mois, a dressé un tableau moins élogieux de l’héritage économique laissé par le l’ex-président, Dr Thomas Yayi Boni.