La mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC) avance à grand pas vers son objectif de fournir 2 milliard de dollars US de couverture d’assurance contre les catastrophes naturelles aux populations le plus vulnérables en Afrique.
L’ARC a signé une lettre d’intention avec la Banque africaine de développement et un Protocole d’entente avec la Conférence Inter-Africaine des Marchés d’Assurances (CIMA) respectivement, le 25 mai après le Panel de haut-niveau aux Assemblées annuelles de Bad sur le financement des catastrophes naturelles et des changements climatiques.
La lettre d’intention entre l’ARC et la Bad a marqué leur intention de collaborer dans les domaines de la planification, la préparation et la réponse aux événements météorologiques et aux catastrophes naturelles, au bénéfice des pays membres régionaux du Groupe de la Bad.
La collaboration entre les deux institutions jouera un rôle clé, en permettant de protéger les investissements en lien avec la croissance économique des pays, surtout dans le secteur agricole, très vulnérable aux chocs climatiques. La lettre d’intention est axée sur l’intégration du financement du risque de catastrophes naturelles dans les politiques budgétaires nationales.
Le Protocole d’entente signé par l’ARC et la CIMA, l’organisme de réglementation des assurances dans 14 pays d’Afrique de l’ouest et du centre, reflète une volonté de collaborer dans un certain nombre des domaines, y compris :
· La formation par la CIMA des assureurs des États membres de l’ARC, en ce qui concerne les produits d’assurance indicielle.
· L’établissement de groupes de travail commun pour étudier et mettre en œuvre les stratégies liés aux couvertures de risque basé sur un indice météorologique ; et
· La promotion des produits d’assurance basés sur des indices climatiques pour accès aux assureurs traditionnels.
Le Protocole d’entente marque une étape importante dans le développement institutionnel de l’ARC. Sa collaboration avec une institution régionale technique comme la CIMA joue un rôle clé en améliorant la gestion des risques et l’expertise en assurance dans les États membres de l’ARC.
L’ ARC a été établie par traité comme institution spécialisée de l’Union africaine en 2012. L’ARC a été créée pour aider des États membres à améliorer leurs capacités afin de mieux planifier, préparer et répondre aux événements météorologiques extrêmes et aux catastrophes naturelles, tout en protégeant la sécurité alimentaire des populations vulnérables.
L’ARC comprend deux entités représentant un véritable partenariat entre le secteur public et privé : l’Institution de l’ARC et sa société affiliée, la Société de l’ARC (ARC Ltd), une mutuelle d’assurance détenue par les pays participant à l’ARC et les gouvernements allemand et britannique, qui ont fourni le capital initial de la mutuelle.
L’ARC combine les systèmes d’alerte précoce avec la planification d’urgence, soutenue par des mécanismes de financement modernes. Cette approche permet aux gouvernements de fournir des réponses ciblées et rapides, optimisant ainsi l’efficacité financière grâce à des critères objectifs et transparents, protégeant les moyens de subsistance.
Mohamed Beavogui, Directeur Général de l’Institution de l’ARC a dit :
« Cette signature entre l’ARC et la BAD renforce et formalise un partenariat déjà fort entre les deux institutions. Elle démontre l’approche proactive de la Banque, dirigée à l’intention des besoins de nos États membres. »
Dr Ngozi Okonjo Iweala, Présidente du Conseil d’administration de l’ARC, a dit : « Je suis très fière de l’ARC. Cette institution, je crois, capture non seulement le concept de réponse aux besoins des populations, mais aussi elle symbolise la manière dont les états africains trouvent des solutions africaines aux crises liées aux conditions climatiques extrêmes, aux impacts des changements climatiques, ainsi qu’aux autres facteurs humains.»
Les partenariats avec la Bad et la CIMA aideront l’ARC à atteindre son objectif d’assurer indirectement 150 million de personnes dans 30 pays en Afrique avant 2020.
Jusqu’à présent, sept pays – le Niger, le Sénégal, la Gambie, le Mali, le Malawi, la Mauritanie et le Kenya – ont souscrit à l’assurance contre la sècheresse de l’ARC Ltd. L’ARC est aussi en train de lancer un produit d’assurance contre les cyclones tropicaux cette année, et un produit d’assurance contre les inondations en 2017, dans le cadre de ses efforts d’élargir la couverture de l’assurance à travers le continent.
Les signatures de la lettre d’intention et du Protocole d’entente ont suivi un panel sur le « Financement des catastrophes naturelles et du changement climatique : innovation pour le continent » aux Assemblées annuelles de la Bad à Lusaka, en Zambie. Plusieurs ministres des finances et de l’économie à travers le continent et leurs partenaires ont participé y compris :