Par Nephthali Messanh Ledy
Agréée par l’Etat depuis le 31 décembre 2015, la Financière africaine de micro-projets (Finam) a démarré en avril dernier ses activités au Togo. Toutefois, elle s’est fait remarquer en janvier dernier, suite à la publication de la liste des institutions de microfinance (IMF) autorisées à opérer sur le marché togolais.
Société anonyme dotée d’un capital social de 500.000.000 de FCFA, le nouvel acteur – qui opère également au Gabon – dispose déjà de 7 agences, dont 6 en activité à Lomé.
Un secteur en proie à des problèmes structurels
Il devient ainsi le 86e acteur de la microfinance au Togo, du moins, acteur reconnu par l’Etat. Le secteur étant en proie à des problèmes structurels et soufrant encore d’un laisser-aller au plan réglementaire.
En effet, au Togo, encore une centaine d’IMF ne disposent d’aucune autorisation, malgré l’appel du Fonds monétaire international (Fmi) à établir une stratégie en vue d’intégrer ces institutions dites « illégales » dans le système de réglementation, ou à les fermer.
Selon l’institution, seuls trois opérateurs ont fait montre d’amélioration dans leur situation financière. D’ailleurs, l’autorité de supervision de la micro-finance (CASIMEC, Cellule d’appui et de suivi des institutions mutualistes ou coopératives d’épargne et de crédit) « est en sous-effectif considérable et a besoin d’un important renforcement institutionnel », indiquait le FMI en août 2015.
Toutefois, le marché est en plein essor depuis les 5 dernières années, avec un taux de couverture de 43% de la population en 2015, le plus grand taux de pénétration dans la zone UEMOA.