Avec un chiffre d’affaires total de 34.134 milliards de dirhams en 2015 (3,15 milliards d’euros), soit un bond de 17,1%), Maroc Télécom enregistre un recul de 4,3% de son résultat net part (qui s’établit à 5,59 milliards de dirhams) au terme du même exercice. Des comptes mi-figue mi-raisin dus aux performances, et aussi aux pertes enregistrées par ses filiales sur le continent.
En effet, la récupération d’actifs d’Etisalat _finalisée fin janvier 2015_ en Afrique subsaharienne aura été décisive. Avec un chiffre d’affaires de 6,56 milliards de dirhams, les six nouvelles acquisitions du groupe ont contribué à 41 % de son chiffre d’affaires au terme de l’année 2015.
Désormais, « 59 % de notre parc provient de nos filiales africaines (…) », a indiqué le 15 février à Rabbat, Abdeslam Ahizoune, président du directoire de l’entreprise cotée à Casablanca et à Paris.
Une performance qui, ajoutée à celle des différentes sociétés alliées à Maroc Telecom sur le continent (14 milliards de dirhams de chiffre d’affaires, soit une hausse de 62 %), aura permis de combler le déficit du marché marocain, où l’opérateur enregistre une baisse de 2% de son chiffre d’affaires, subissant ainsi les revers d’une féroce concurrence que lui livrent Inwi et Méditel.
Toutefois, les nouvelles filiales dont l’acquisition a couté près de 7 milliards de dirhams, sur fond d’endettement, n’auront pas fait que du bien au groupe. Elles ont aussi affecté négativement les résultats de Maroc Telecom, tirant sa rentabilité vers la baisse.
« Les pertes générées par les nouvelles filiales africaines ont été ressenties sur notre rentabilité », fait savoir le président du directoire. Néanmoins, « la tendance est en train de s’inverser et certaines de nos filiales ne vont pas tarder à devenir bénéficiaires ».
A signaler que le résultat opérationnel avant amortissements (EBITDA) s’établit à 16.742 millions de dirhams, en hausse de 6,7% (+0,7% à base comparable).
D’autres importants investissements sont annoncés courant 2016.
Par Nephthali Messanh Ledy