Les perspectives de l’année 2016 livrées par l’agence de notation, Fitch Ratings, prévoit une année difficile pour les banques d’Afrique subsaharienne en 2016. La raison en est les risques qui pèsent sur les notations souveraines des Etats de la région.
«La baisse des prix des matières premières, des taux de croissance hésitants, la dépréciation des monnaies nationales, l’instabilité politique mettront, à des degrés différents, la pression sur les notations des États et par conséquent sur les profils de risques des banques de ces pays», a indiqué Fitch dans un rapport daté du 15 janvier.
Ces banquiers de l’Afrique subsaharienne vont devoir faire face à de nombreux défis notamment une croissance plus faible, une baisse des profits, une détérioration de la qualité des actifs et un resserrement des liquidités, a rapporté l’agence de notation britannique.
Elle estime cependant que cette baisse de régime que devrait connaître le secteur bancaire dans la région, n’aboutirait pas à de nouvelles dégradations des notes attribuées aux banques étant donné les niveaux actuels des notations dans la région qui se situent généralement déjà autour de «B» (catégorie spéculative). Seules les banques sud-africaines et mauriciennes bénéficient en effet de notes faisant partie de la «catégorie d’investissement».
Dans ses prévisions, Fitch Ratings s’attend aussi à une augmentation des prêts non performants des banques actives au sud du Sahara, en raison de la baisse des performances des secteurs des hydrocarbures, des mines, du négoce et de l’industrie manufacturière.
Selon toujours le rapport, la détérioration des actifs des banques découlera aussi de la dépréciation des monnaies africaines qui contribuera à renchérir le coût du refinancement en devises étrangères.