La production ivoirienne de pétrole a bondi à plus de 45 mille barils par jour au dernier trimestre, après être descendue sous la barre de 20 000 barils jour en 2014, a indiqué Daniel Gnangni, le directeur général de Petroci, la compagnie nationale d’opération pétrolière, dans une note d’information publiée en début de semaine.
« La production ivoirienne avait effectivement chuté jusqu’à moins de 20 mille en 2014 » a-t-il relevé, avant d’affirmer que celle-ci « a pu remonter à plus de 45 mille barils par jour » après l’entrée en production en octobre du « nouveau champ Marlin », opéré en partenariat avec la firme Foxtrot notamment. Une embellie qui reste en deçà du niveau record des champs ivoiriens qui généraient plus 60 mille barils jours dix ans auparavant.
Selon le directeur de l’entreprise publique, la chute de la production amorcée depuis 2006 est le fait, entre autres, de la baisse de la production des quatre champs en exploitation dans le bassin sédimentaire ivoirien (Lion, Espoir, Foxtrot et Baobab) et de l’apparition de difficultés techniques « liées à l’environnement géologique » de certains champs affectant leur rendement. Toutefois, « les travaux de développement commencés depuis l’année dernière pour remédier aux difficultés techniques (…) s’étendront jusqu’en 2016 au moins », ce qui devrait permettre d’atteindre « 60 mille (barils par jours) » à terme.
Perspectives
Si aucun nouveau gisement pétrolier n’a été mis en production depuis 2005 dans le pays, ce n’est pas faute de nouvelles découvertes. Des « indices significatifs d’hydrocarbures » ont été décelés sur des bocs (CI-27, CI-100, CI-103, CI-401 et CI-514) situés en mer. Et « la plus importante est celle réalisée sur le Bloc CI-103 en mer profonde » dont l’évaluation est en cours et devrait s’étendre jusqu’au premier semestre 2016, date à laquelle une mise en production pourrait être envisagée, quelques années après, en cas d’évaluation positive, précise-t-il.
La Côte d’Ivoire qui reste donc un producteur bien modeste comparativement au Ghana voisin, doit en outre composer avec la dépression des cours de l’or noir qui a induit la suspension de « plusieurs projets de développement (…) en attendant des cours favorables à leurs développement.»